Travail des enfants à Rélizane : Le phénomène persiste

Travail des enfants à Rélizane : Le phénomène persiste

À Relizane, aucune association de protection de l’enfance n’a vu le jour, et l’inspection du travail est totalement absente sur le terrain, même pas lors des journées de sensibilisation à l’exploitation de l’enfant. Le fait que l’immense majorité des pays a adopté des dispositions législatives relatives à la protection des droits de l’enfant en appliquant, comme il se doit, en matière de code de procédure pénale, code de famille et code de protection de l’enfance et de l’adolescence limitant ainsi strictement les possibilités d’employer des enfants à des activités dangereuses, montre bien que le monde est conscient de l’impérieuse nécessité d’agir à cet égard. À Relizane, on assiste à des enfants qui sont obligés par leurs parents à se lever tôt pour mendier, d’autres pour aller travailler, d’autres qui sont contraints par leurs parents à marcher pieds nus pour inciter les âmes charitables à leur donner l’aumône. Mais ce qui est le plus à plaindre, c’est ce phénomène de l’exploitation de l’enfant par les adultes sans qu’aucune institution légale intervienne pour dénoncer cet abus en vue de sensibiliser les parents aux dangers auxquels sont exposés leurs enfants en faisant des travaux réservés aux adultes, comme vider et déplumer de milliers de poulets, un travail malsain qui est fait de nuit loin des yeux, le chargement de camions au marché de gros, le lavage de voitures, le ramassage de pommes de terre dans les champs ; bref, autant de travaux pénibles que l’adulte réserve aux enfants sans se soucier un seul instant de ce qui pourrait arriver à cet enfant qui, de par sa constitution physique fragile, est exposé à ressentir les influences nocives des travaux pénibles auxquels il est affecté malgré lui à cause de la détérioration de leurs conditions sociales, de paupérisation et du chômage auquel sont confrontés les parents.

E. Yacine