Travail colossal effectué par la protection civile : 17 000 interventions en 4 mois à Alger

Travail colossal effectué par la protection civile : 17 000 interventions en 4 mois à Alger

Toujours présents à l’appel, les services de la Protection civile accomplissent un travail colossal.

Le nombre d’interventions enregistrées entre janvier et avril derniers, au seul niveau de la wilaya d’Alger en témoignent: 17.000 interventions en matière de secours et d’évacuation au cours desquelles, 13.903 personnes ont été secourues, a indiqué à l’APS, le chargé de l`information et de la communication à la direction de la Protection civile de la wilaya d`Alger, le lieutenant Khaled Ben Khalfallah. Le bilan des accidents de circulation fait ressortir 1822 cas, occasionnant 1815 blessés et 17 décès, a précisé le lieutenant Ben Khalfallah. Le pic des accidents de circulation se situe aux heures de grande affluence entre 16h et 20h, avec 416 accidents, et de 20h jusqu’à 0h avec près de 200 accidents, notamment pendant le week-end lors des sorties nocturnes des citoyens. Concernant les asphyxies au monoxyde de carbone durant la même période, le même responsable a fait état de 118 interventions au cours desquelles 149 personnes ont été secourues après avoir reçu les premiers soins d’urgence, tandis que neuf décès ont été déplorés. Pour ce qui est des incendies causés par des matières liquides, chimiques, appareils électroménagers ou suite à une électrocution, les éléments de la PC, ont effectué durant la même période, 49 interventions ayant permis de secourir 42 personnes d’âges différents, en plus de deux décès déplorés.

La même source cite enfin 777 incendies enregistrés dans la capitale, qui ont nécessité 2 050 interventions ayant concerné aussi bien les incendies urbains au nombre de 104 et deux industriels, les incendies de forêt (16), incendies de voiture (70) et 585 autres incendies enregistrés dans des agglomérations et établissements. Ces incendies ont fait deux morts, tandis que 44 personnes ont pu être secourues, précise-t-on.

Lors des manoeuvres internationales de simulation d’un séisme le mois dernier à Bouira, le colonel El Habiri, qui accueillait aux côtés des autorités locales de la wilaya la délégation des diplomates européens et tunisien représentant cinq pays européens (Portugal, France, Espagne, Italie, Pologne) et la Tunisie, a mis en exergue l’importance du «transfert du savoir-faire» et les multiples expériences et expertises internationales, lesquelles «ont permis à la PC algérienne de se hisser au niveau des standards européens et internationaux». Ce travail de mise à niveau, qui a duré plusieurs années, a été couronné de succès en 2017 par une consécration qui est la certification onusienne «Insarag», qui permet à la PC algérienne de se standardiser aux normes internationales, a ajouté le DG de la PC. A propos de la modernisation à laquelle s’est hissée la PC, et la prise en charge des victimes, des sinistrés et des rescapés, et à laquelle elle aspire, «les agents de ce corps doivent eux aussi, jouir d’une santé morale afin de résister», a déclaré le directeur du personnel et de la formation, Mahfoud Bensalem, lors d’une journée d’étude sur «la prévention et la prise en charge du stress et du trauma en milieu professionnel», organisée en janvier dernier. Etayant ses propos, il dira qu’un agent qui est «confronté à des cadavres, des drames et des catastrophes et qui répond toujours présent aux appels de détresse des citoyens, doit lui aussi, être pris en charge sur le plan psychologique». A cet effet, il a indiqué: «Nous tablons sur un effectif de 250 psychologues afin de répondre aux besoins de 60.000 agents.» «L’Algérie est exposée à des catastrophes naturelles chaque deux ans. La politique de la PC s’articule sur une «démarche préventive». Nos psychologues sont mobilisés dans le dispositif d’intervention, et pour le suivi a-t-il expliqué. Les cas les plus répandus dans les rangs des sapeurs-pompiers, sont le stress, le traumatisme, la dépression et les maladies psychosomatiques. «On relève une moyenne de 15 cas de troubles mensuellement par wilaya. La région du Nord est la plus touchée en raison du nombre d’événements. Le pic a été enregistré lors de la «décennie noire» due à la violence extrême vécue pendant cette époque», a encore expliqué Bensalem.

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