Traumatismes crâniens : la société algérienne d’anesthésie-réanimation tire la sonnette d’alarme

Traumatismes crâniens : la société algérienne d’anesthésie-réanimation tire la sonnette d’alarme

Les cas de traumatismes crâniens « ont explosé » ces dernières années en Algérie, incitant à tirer la sonnette d’alarme quand aux dangers des accidents de la route, recensés comme étant le facteur principal à l’origine des cérebrolésés, a affirmé samedi à Tipasa le président de la Société algérienne d’anesthésie-réanimation, de soins intensifs et des urgences (SAARSIU).

« Les accidents de la route sont le principal facteur à l’origine des traumatismes crâniens en Algérie », a déclaré à l’APS le Pr. Mohamed Guerinik, en marge des 1ères journées nationales en neuro-réanimation cérébrolésé, organisées à l’initiative conjointe de la direction locale de la Santé, des autorités de la wilaya, de la SAARSIU et de la faculté de médecine de Blida, soulignant l’enregistrement quotidien d’un « nombre considérable de victimes cérebrolésées, à l’échelle nationale ».

Outre les accidents de la route, le PR. Guerinik, qui est aussi chef de service des urgences du CHU Mustapha Bacha d’Alger, a cité également, à l’origine des traumatismes cérébraux, les « chutes dans le secteur du bâtiment et les violences dans les rues et dans les stades », plaidant, de ce fait, pour une intensification de l’action préventive en vue de la réduction de ces atteintes, considérées comme parmi les « plus dangereuses pour le corps humain ».

Le traumatisme crânien est à l’origine d’un taux de 15 % des cas d’attaques cérébrales (ou AVC accident vasculaire cérébral) pouvant plonger le patient dans un coma, qui peut déboucher sur une paralysie de ses membres vitaux, voire même une mort clinique », a-t-il relevé.

Qualifiant la situation de « grave », le PR. Guerinik a cité pour preuves, l’enregistrement, chaque année, de plus de 4000 victimes de traumatismes crâniens suite aux accidents de la route, en plus du recensement, au niveau des différents services d’urgences du pays, de plus de 1500 décès (dus à la même cause), dont une majorité de jeunes, a-t-il déploré.

Après avoir loué les efforts consentis par le ministère de tutelle, en vue de l’organisation des services des urgences, il a néanmoins appelé à l’ »intensification et au renforcement de cette action par la formation continue des paramédicaux et des personnes spécialisées dans les secours, notamment les agents de la Protection civile, qui interviennent souvent dans des situations très sensibles et complexes », a-t-il fait observer.

Ces journées médicales ont été inaugurées par le wali Abdelkader Kadi, qui a affirmé le soutien permanent des pouvoirs publics au secteur local de la santé, comptant près de 300 médecins dans ses différents établissements hospitaliers.