Les différents bilans montrent que le trafic de drogue, le transport illicite de carburants et des armes , accuse un coup de baisse notoire. La saisie de quantités impressionnantes de cannabis et de kif traité ainsi que l’arrestation de plusieurs personnes faisant partie de gangs et groupes plus ou moins organisés, met les forces de sécurité dans une bataille qu’ils gagnent aisément.
Au niveau des frontières, l’étau se resserre de plus en plus sur ces groupes qui cherchent à redoubler de férocité à travers leurs multiples incursions. Selon une source du ministère de l’Intérieur, les groupes terroristes se situant entre 2000 et 3000 individus, tentent de se redéployer par le biais du narcotrafic. Les bilans partiels de la Gendarmerie nationale indiquent que » les grandes quantités de cannabis sont souvent récupérées dans les régions frontalières avec le Maroc qui est un des principaux producteurs de cette drogue dans le monde avec une production de près de 100.000 tonnes/an « . D’autres quantités sont également saisies au niveau de la frontière de l’extrême sud où particulièrement les unités de GGF, de l’ANP et de la Gendarmerie se redéploient actuellement. Ces derniers temps, les narcotrafiquants n’ont pas pu infiltrer la frontière dans l’immense désert de Tanezrouft. Les patrouilles des unités sécuritaires et leur dissémination tout au long de la bande des frontières maliennes et nigériennes ont repoussé les groupes de trafiquants à leur retranchement en leur faisant subir des pertes. Leur échec s’explique par les coups de filet des services de sécurité qui ont pu arrêter plusieurs personnes dont quelques uns sont de nationalités malienne, nigérienne et tchadienne. Pour le trafic du carburant, il faut signaler que depuis 9 mois, plus de 600.000 litres de gas-oil ont été saisies et a permis de bien connaitre les réseaux et leurs parcours dans l’erg oriental. Si la frontière ouest reste impénétrable, les contrebandiers tentent, en effet, de recréer leurs réseaux à l’extrême-sud et au sud-ouest. Il est indiqué que face aux troubles que vivent certains pays du Sahel, » les narcotrafiquants tentent de faire transiter leurs marchandises coûte que coûte par l’Algérie vers le Moyen-Orient et l’Europe, quitte à faire usage d’armes lourdes face aux services de sécurité algériens qui les interceptent « . Leur force est en déroute face à l’efficacité du renseignement et la mise en place d’outils modernes de détection et de télésurveillance. Du coup, les groupes contrebandiers et narcotrafiquants, s’essayent à de nouveaux procédés comme le grain de cannabis qu’ils tentent de faire passer et les armes légères. Cette façon d’opérer ne marche plus selon les témoignages de plusieurs responsables sécuritaires qui mettent actuellement une stratégie revue et corrigée pour traquer les groupes criminels où qu’ils soient.
F. L.