Les primes d’assurance des risques des transports maritime et aérien en Algérie ont affiché une tendance baissière, ces dernières années, dans un contexte de stabilisation aux niveaux régional et mondial, a indiqué, hier, à Alger, un responsable à la Compagnie centrale de réassurance.
Ainsi, les primes des assurances transport de ces deux secteurs sont passées de 6,04 milliards de dinars en 2010 à 5,2 milliards en 2012 sous l’effet de la baisse de la police des branches aviation et de faculté maritime (marchandises), a indiqué Abdallah Bensaïdi, directeur des assurances transport à la CCR, lors d’un séminaire sur l’assurance des risques transports maritime et aérien. Pour la branche aviation, dont l’essentiel du chiffre d’affaires provient des polices d’assurance d’Air Algérie et de Tassili Airelines, les primes d’assurances ont baissé en passant de 2,35 milliards de dinars en 2010, à 1,57 milliard en 2012. Les primes de ces risques dépendent essentiellement du marché international de réassurance où les prix sont relativement souples, a expliqué Bensaïdi. Quant à la branche faculté maritime, son chiffre d’affaires est passé de 2,92 milliards de dinars en 2010 à 2,73 milliards en 2012.
Le volume de cette branche « est en régression continue en dépit de l’augmentation des volumes des importations, et ce, en raison de la sous-assurance des marchandises importées », a-t-il noté. La branche des corps de navires observe, en revanche, une relative stabilité des primes malgré une « détérioration notable » des résultats techniques pour atteindre 892 millions de dinars en 2012, contre 766 millions en 2010, selon le même responsable. La partie majeure du chiffre d’affaires de cette branche est constituée des primes des navires de commerce dont le nombre est passé de quelque 80 navires dans les années 80 à une vingtaine actuellement suite au vieillissement de la flotte.
Pour Bensaïdi, la pression exercée sur les tarifs par le jeu concurrentiel a contribué dans le mouvement de baisse des primes de transport en Algérie d’où la nécessité d’observer une rigueur technique en matière de tarification pour maintenir l’équilibre à moyen et long terme de cette branche d’assurance. Le rétablissement de l’obligation d’assurance des importations, a-t-il ajouté, semble également nécessaire pour augmenter le chiffre d’affaires de la branche faculté maritime, qui représente la plus importante part des assurances transport. Le marché des transports dans le monde s’est élevé à 44 milliards de dollars en 2012, dont les assurances maritimes représentent 86% (38 milliards de dollars) contre 14% pour l’assurance aviation (6 milliards de dollars). L’Europe occupe la première place en termes de parts de marché alors que l’Afrique vient en bas de liste avec moins de 5% de ce marché. L’Algérie occupe la 3e place en Afrique avec un chiffre d’affaires de 5,2 milliards de dinars en 2012, dont 77% pour le transport maritime et 23% pour l’aviation.