Le PDG de la compagnie d’Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala, tiendra dans quelques jours une conférence de presse pour rendre publique «la feuille de route de la nouvelle réorganisation» de sa compagnie.
Des recommandations résultant de l’audit effectué sur Air Algérie qui devront être mises en œuvre systématiquement. C’est ce qu’a annoncé, hier, l’invité du forum d’El Moudjahid, le ministre des Transports, Boudjemaa Talai, en précisant qu’Air Algérie est toujours sous la loupe.
Le ministre a affirmé qu’Air Algérie a les moyens avec les appareils acquis et en cours d’acquisition, et les autres d’une moyenne d’âge qui varie entre 5 et 7 ans, et des pilotes chevronnés. Pour Talai, le problème est un problème d’organisation, de formation, et surtout un problème de maintenance qui est souvent derrière le problème de retard et de ponctualité.
Il affirme que pas plus tard qu’avant-hier le vol Alger-Bruxelles avait fait 8 heures de retard. Les raisons techniques sont à l’origine de la panne. Le premier avion fut remplacé par un deuxième qui, bizarrement, s’est retrouvé dans la même situation avec un petit problème technique, donc il a fallu du temps pour le régler. Poursuivant ses explications, le ministre précise qu’après la réparation, le personnel navigant (pilote et copilote) est sorti de l’amplitude du temps (temps que le pilote et le copilote ne peuvent dépasser), il fallait donc trouver celui qui doit piloter l’appareil. Il ne s’agit pas d’un conte ou d’une blague, mais cet exemple résume en fait la situation dans laquelle se trouve notre entreprise.
Le ministre a beaucoup insisté sur la nécessité de redresser la barre plus particulièrement dans le domaine de la maintenance pour éviter au maximum les incidents techniques. Le ministre a précisé que ce volet est déjà prévu dans la réorganisation de la compagnie. Il dira que la compagnie devrait travailler avec des partenaires de grosse pointure, pour pouvoir mieux gérer le service maintenance et pourquoi pas faire profiter toutes les compagnies du Maghreb, de la Méditerranée et d’Afrique du service maintenance d’Air Algérie.
Il cite, dans le même contexte, « Lufthansa » l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services maintenance, réparation et révision destinés aux avions civils. Il précise encore qu’on ne pourra pas moderniser la compagnie aérienne, notamment du point de vue technique et technologique sans recourir au partenariat, « on choisira des partenaires et des constructeurs leaders sur le marché de l’aviation », a-t-il tenu à le préciser.
Tout en reconnaissant qu’Air Algérie connaît toujours des problèmes, il dira que les choses s’améliorent de jour en jour, il y a moins de retards, il y a une meilleure dynamique et flexibilité chez les gestionnaires de la compagnie nationale.
Pour ceux qui « n’aiment pas Air Algérie » et qui passent leur temps à la critiquer, ils sont selon le ministre « des personnes ou des parties qui ont d’autres intérêts, d’autres besoins et d’autres objectifs ». « Le marché algérien recèle des opportunités nombreuses et est très attractif, nous avons une communauté algérienne établie à l’étranger qui fait des va-et-vient tout le temps. Ce sont des court-courriers en masse très rentables et qui intéressent beaucoup les compagnies étrangères », dira le ministre.
M.Talai dira qu’on connaît les enjeux, c’est pour cette raison que notre priorité aujourd’hui est de moderniser la compagnie aérienne nationale, et non pas l’Open Sky et la privatisation d’Air Algérie.
LE CENTRE DE REGULATION DU TRAFIC OPERATIONNEL VERS LA FIN DE L’ANNEE
En matière de transport urbain et suburbain, le ministre des Transports a affirmé que tous les projets que ce soit ceux des chemins de fer au Nord comme dans les Hauts Plateaux, les projets d’extension du métro et le reste seront réceptionnés dans les délais déjà fixés. Plusieurs projets seront réceptionnés durant l’année 2016. Il a affirmé également que des parkings sont prévus à la périphérie des grandes villes pour inciter les Algériens à prendre les transports de masse que ce soit le train, le métro ou le tramway pour circuler en ville. Et pour en finir avec les goulets d’étranglement causés par l’encombrement dans la capitale et les grandes villes du pays, le ministre a évoqué la mise en place d’un centre de régulation électronique du trafic qui sera opérationnel vers la fin de cette année.
IL N’Y AURA PLUS DE WIFI DANS LES AUTOBUS
Le ministre des Transports, Boudjamaa Talai, a affirmé qu’il y aura plus de wifi dans les autobus. Il a affirmé que cette opération a été gelée pour des raisons purement sécuritaires. Il explique qu’il y a beaucoup de risques du moment que certains utilisateurs pourront être identifiés mais d’autres non. Et pour éviter toute surprise, notamment sur le plan sécuritaire, cette opération a été suspendue.
Pour rappel, une vingtaine d’autobus de certaines lignes urbaines exploitées par l’ETUSA ont été dotés de wifi. Une convention a été signée entre l’entreprise et l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis pour une connexion gratuite dans les 20 autobus.
