Les transporteurs privés de voyageurs campent sur leur position et réclament toujours l’augmentation de leurs tarifs. Ils expliquent que cela est nécessaire en raison de la cherté de la vie. Ils mettent aussi en avant les prix des pièces détachées, ainsi que les autres lourdes charges dont la TVA, les impôts et sans oublier les carburants.
Hassan Bouraba, président de l’Organisation nationale des travailleurs algériens (Onta), nous a indiqué que l’augmentation demandée n’excède pas les 2,6 dinars par kilomètres, en rappelant que la dernière révision à la hausse des prix des transports remonte à 1996. Il a fait savoir qu’il faut également revoir les tarifs des distances de moins de 30 km.
«Les débrayages récurrents et ceux observés un peu partout pourraient être l’orage qui précède la tempête», a-t-il averti, pointant un doigt accusateur vers le ministère des Transports, à l’origine de cette situation «chaotique» dans laquelle pataugent les opérateurs privés. «Nos multiples sollicitations»n’ont pas trouvé d’écho», dira-t-il en ajoutant que les voies du dialogue entre la tutelle et les syndicats représentants du secteur sont toujours «closes».
Sur un ton remonté, il a annoncé que des actions radicales sont projetées dans les prochains jours si le ministère n’intervient pas. «Il est question de nous faire entendre par les responsables qui font la sourde oreille et c’est une manière de faire pression pour satisfaire nos revendications», a-t-il fait savoir. Comparant avec les employés de l’Entreprise de transport urbain et suburbain (Etusa), le président de l’organisation parle «d’injustice». «Nous voulons bénéficier des mêmes augmentations que les employés du secteur public», réclame-t-il. Il s’interroge dans ce cadre :
«Pourquoi ils (les responsables) nous en privent alors que nous représentons 95% du secteur du transport ?» M. Bouraba a fait savoir que cette situation déplorable touche 50 000 transporteurs activant sur le territoire national. Interrogé sur la réponse de la tutelle sur la question de renouvellement du parc et la mise à l’arrêt des bus vétustes, M. Bouaraba a tout simplement dit : «Comme à l’accoutumée, le département de M. Tou nous a carrément ignoré.»
Karima Adjemout