Transporteurs, taxis et auto-écoles : Grève générale au mois de janvier

Transporteurs, taxis et auto-écoles : Grève générale au mois de janvier
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Les Fédérations de transporteurs des voyageurs, des chauffeurs de taxi et des auto-écoles annoncent une grève nationale le mois de janvier prochain. La date exacte de cette action de protestation sera arrêtée à l’occasion du conseil national de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa).

La grève sera générale et touchera toutes les wilayas du pays, ont précisé hier les animateurs de la conférence de presse organisée à Alger. La balle est dorénavant dans le camp du ministère des Transports, censé ouvrir le dialogue et régler les problèmes exposés.

Pour les représentants de ces trois fédérations, le problème réside dans la tutelle qui ne semble pas accorder beaucoup d’intérêt à la concertation avec les représentants des travailleurs et rechigne à les associer à la gestion de leur activité. Le président de la Fédération des transporteurs des voyageurs, Abdelkader Boucherit, a déclaré que le département de Amar Tou propose des solutions loin de pouvoir satisfaire les revendications des professionnels et de mettre un terme à l’anarchie régnante. Il a évoqué, notamment, le problème de la tarification et a critiqué l’ouverture de toutes les lignes à l’exploitation, sans que soient pris en considération les besoins exprimés d’une région à une autre. M. Boucherit a indiqué qu’«une réunion a été tenue avec les représentants du ministère, mais sans qu’aucun PV n’ait été dressé», une attitude qui renseigne sur le manque de volonté de la part de la tutelle, a-t-il souligné

De son côté, le président de la Fédération des chauffeurs de taxi, Hocine Ait Braham, est revenu sur les contraintes rencontrées dans l’exercice de cette activité. Il a révélé qu’un cahier des charges devant réguler la profession a été établi par le ministère des Transports, il a été transmis aux directeurs de transport des wilayas pour enrichissement. «Mais ce document n’a pas été soumis à l’appréciation des premiers concernés, à savoir les taxieurs», a regretté le conférencier.

Ainsi, il a déclaré que les chauffeurs de taxi «n’accepteront pas d’appliquer les instructions contenues dans ce nouveau cahier des charges», soulignant que la priorité réside dans l’amélioration des conditions de travail et l’attribution de crédits pour le renouvellement des véhicules.

Pour la Fédération des auto-écoles, l’activité n’a jamais connu autant d’anarchie et les cours sont dispensés dans de mauvaises conditions. Selon Ahmed Aoudia, président de la Fédération des gérants d’auto- écoles, un déficit important a été enregistré en circuits et examinateurs, ce qui influe sur la qualité de l’apprentissage. Tout compte fait, l’absence de dialogue et de concertation entre l’autorité publique et les représentants des travailleurs fait que le courant ne passe plus. Les présidents de ces fédérations affirment d’ailleurs ne pas opter pour la grève de gaîté de cœur et sont disposés à surseoir à la menace de grève si la tutelle daigne manifester une volonté réelle de trouver des solutions en mesure de satisfaire les revendications exprimées. Faute de quoi, le premier pénalisé sera, encore une fois, le simple citoyen.

Aomar Fekrache