Transporteurs routiers : Formation pour une conduite sécurisée

Transporteurs routiers : Formation pour une conduite sécurisée

La circulation routière fait partie de la vie de tous les jours. Elle ne se réduit cependant pas à l’automobile seule. En effet, automobilistes, poids-lourds, bus, motocyclistes se partagent les voies publiques. Pour que cette coexistence se déroule dans les meilleures conditions de sécurité et d’efficience, les transporteurs routiers de voyageurs et de marchandises, notamment, sont appelés des sessions de formation pour une conduite sécurisée. C’est d’ailleurs ce qui a été souligné lors d’une journée d’étude et de sensibilisation au profit des transporteurs routiers de voyageurs et de marchandises, organisée, jeudi dernier à Alger, par la sûreté publique de Bab Ezzouar.

Les transporteurs de voyageurs et de marchandises ont appelé, à cette occasion, à l’intensification des sessions de formation pour une conduite préventive et sécurisée afin que le conducteur gagne de l’expérience et de la confiance au volant.

Les participants ont bénéficié de conseils de la Sûreté nationale sur le respect du code de la route et la sécurité technique des véhicules de transport de voyageurs et des produits dangereux. Selon le chef du service de la sûreté publique par intérim, le commissaire divisionnaire Mohamed Filali, la capitale, à l’instar des autres wilayas, a besoin d’un transport de «qualité» en faveur des usagers de la route afin de faciliter le transport de marchandises et des personnes.

Lors des débats, M. Hammadi Omar, chargé de la prévention et de la sécurité routière à la direction du transport de la wilaya d’Alger, a souligné que les transporteurs des bus et des camions sont tenus de se rapprocher des centres de formation spécialisés pour obtenir le certificat professionnel délivré par le ministère des Transports, et ce avant l’expiration du délai fixé à 3 ans, valable jusqu’au mois d’avril 2019, conformément à l’arrêté ministériel de 2016. Dans une déclaration à la presse, M. Hammadi a indiqué que la Société nationale du transport routier et l’Entreprise du transport urbain et suburbain de la wilaya d’Alger assurent actuellement la formation, affirmant que d’autres écoles privées attendent l’agrément pour encadrer les conducteurs.

Pour sa part, le secrétaire général de l’Organisation nationale des transporteurs algériens, Mohamed Malek, a imputé le non-respect du cahier de charge à l’instruction de 2008 qui a octroyé le droit d’exploitation des lignes «d’une manière anarchique ouvrant le champ à des personnes non qualifiées».

Pour le président adjoint de l’Union nationale des chauffeurs de taxi, M. Boukirou Aziouez, «l’insuffisance de stations de taxi bien identifiées figure parmi les facteurs du non-respect du code de la route», précisant que la capitale, qui comptait dans les années précédentes plus de 192 stations, ne dispose aujourd’hui que de deux stations au Jardin Sofia et à l’hôtel Safir.

De son côté, le représentant des chauffeurs de taxi a relevé le nombre important des taxis à Alger estimés, selon lui, à 20.000 véhicules, ajoutant que les besoins ne sont que de 8.000 taxis.  Quant aux conséquences désastreuses du mauvais usage des poids lourds, comme les camions à remorque et les bus, la présidente de l’Association des handicapés El-Baraka, Brighout Flora, a indiqué que l’absence du civisme et la responsabilité professionnelle terrorisent les usagers de la route.

Devant cette situation décevante et alarmante, l’intérêt accordé à l’accident de la route de par ses causes, la manière dont il arrive, ses victimes, ses résultats, les mesures de prévention et la sensibilisation des citoyens, particulièrement les jeunes, des dangers qui les guettent, il est urgent, de l’avis de tous, de rechercher des solutions du côté de l’éducation, car la répression à elle seule ne suffit plus. Plusieurs axes ont été longuement discutés allant de la psychologie du conducteur au comportement des piétons, le rôle du plan de circulation, la prévention, la prise en charge des victimes…