Il s’avère que les opérateurs du réseau de transport des
voyageurs et de marchandises à Oran, activent pour la plupart sans aucun cahier des charges. Et pourtant, dans une optique de modernisation du secteur, la tutelle avait procédé à la remise des cahiers des charges, exigeant leur respect de la part de tous les opérateurs du secteur.
Sans équivoque, sur les 4.000 transporteurs des lignes urbaines et semi-urbaines que compte la wilaya, seulement 50 disposent d’un cahier des charges. Le seul document imposant à l’ensemble des transporteurs d’adopter une culture du service public réelle, dans le but de moderniser le secteur, d’assurer une prestation de qualité, la sécurité et le confort aux usagers n’existe pas. Notons que c’est aussi l’unique édit susceptible de mettre fin à l’état anarchique prévalant
dans le secteur, dû essentiellement aux comportements irresponsables des chauffeurs et receveurs. En effet, chaque jour, des scènes antagoniques sont enregistrées entre des citoyens et des chauffeurs et receveurs de bus, qui parfois vont loin dans les insultes et des bagarres. Ceci s’explique surtout par le comportement de certains transporteurs qui observent parfois des arrêts répétitifs d’une vingtaine de minutes. La mise en place d’un cahier des charges pour les transporteurs permettra, en temps normal aux transporteurs, d’être d’autant protégés et de connaître leurs droits et obligations professionnelles, pour assurer des prestations normales au profit des usagers. Mais ces opérateurs négligent de manière sournoise le service public. En effet, tous ceux activant au niveau des lignes 31 en partance de Douar Belgaïd vers la place Valéro, sectionnent leur itinéraire en trois parties.
Pour les usagers de ce quartier du groupement d’Oran, il faut débourser 45 dinars au lieu de 15 dinars pour atteindre le terminus. Un diktat est imposé au citoyen qui voit quotidiennement cet itinéraire tranché en trois terminus : à Es-Seddikia, place Gambetta ou lycée Lotfi et la place Valéro. Concernant les transporteurs de marchandises, leur circulation se fait en plein jour et en plein tissu urbain.
Hadj Hamdouche