Transport urbain à Bouira,Anarchie et lacunes…

Transport urbain à Bouira,Anarchie et lacunes…

Aucun confort n’est offert aux voyageurs

La ville de Bouira a pris de l’ampleur. Joindre l’extrême est à l’ouest et le nord au sud nécessite des moyens de locomotion.

Le projet de doter 13 wilayas de tramway doit toucher un chef-lieu de wilaya qui, avec le pôle universitaire, la réalisation de la forêt récréative de Errich, le lotissement ouled Belil, éloigneront plus les citoyens du centre-ville. En attendant, plusieurs moyens de transport sont en place pour faciliter les déplacements. Malgré la mise en place d’un plan de circulation, la prestation laisse à désirer et les déplacements d’un point à un autre s’apparentent à des parcours du combattant quand la météo se gâte. Deux lignes restent les plus importantes. La liaison entre la gare routière et le centre-ville et la ligne qui relie la ville à la cité des 140 logements en passant par les 1100 logements dénommée la 5.

Les bus ne sont pas adaptés au transport urbain. Les petits véhicules chinois, communément surnommés les Capsules n’offrent aucun confort à la montée et à la descente. Leurs propriétaires ne respectent pés les arrêts désignés par des abribus. Ils s’arrêtent à la demande du client faisant foi du règlement.

L’Etub, une entreprise récemment installée, dispose de bus à trois portes. Les personnels sont dotés de tenues. Cette entreprise a l’exclusivité sur la liaison entre la nouvelle gare routière et le centre-ville. Elle a mis quelques bus sur les autres lignes, mais ils sont boudés par les clients qui préfèrent le privé parce qu’il s’arrête partout. Malgré plusieurs écrits, la situation demeure à son point initial. Aucun privé ne délivre de tickets aux voyageurs, les receveurs sont souvent des mineurs utilisés par les transporteurs à la journée. Ces travailleurs occasionnels ne bénéficient d’aucune couverture ou assurance. Même les chauffeurs sont jeunes, conduisant à leur guise, passant outre le confort des passagers. Le prix est aussi une entrave à une bonne prestation. Le coût est unique: 10 DA pour les bus, 15 DA auprès de l’Etub et des petits véhicules chinois. Devant cette désorganisation et ses aléas, les fraudeurs ont trouvé une faille pour s’intégrer dans le circuit. Les transporteurs collectifs rôdent autour du super marché qui avait annoncé, avant son ouverture, la mise en place d’un transport gratuit.

Les chauffeurs de taxi eux sont partout surtout que ceux qui sont dûment accrédités préfèrent les liaisons vers Alger, Sétif ou Béjaïa.

La course vers une de ces villes équivaut à plusieurs journées de travail en ville. Voilà pourquoi il est difficile de trouver un taxi. Cette situation profite aux fraudeurs. Parce que tout le monde rentre chez lui tôt, il est pratiquement impossible de se déplacer en début de soirée. Les transporteurs en commun garent à 18 heures. C’est à cette heure que les clandestins sont le plus demandés. Les responsables du secteur doivent intervenir pour mettre de l’ordre dans un secteur plus que stratégique.

Le transport est un facteur sensibilisant le tourisme, l’investissement, surtout que Bouira dispose désormais d’infrastructures hôtelières et n’est plus qu’à une heure de la capitale.