Transport urbain à Annaba : Qualité médiocre du service

Transport urbain à Annaba : Qualité médiocre du service

Le problème du transport en commun est devenu un véritable casse-tête chinois dans la wilaya de Annaba, en matière de qualité du service, de moyens roulants mis en circulation et en répartition et gestion des dessertes. Autant de problèmes qu’il faut traiter dans les meilleurs délais. Le transport, premier secteur libéralisé, a connu en fait à Annaba une certaine amélioration du fait de l’accroissement considérable de son parc roulant. Cependant la médiocrité, conséquence de la vétusté des bus de transport, semble être acceptée par tous et s’érige en sorte de “culture”.  Aujourd’hui, beaucoup de Annabis sont convaincus que “le transport est devenu synonyme de misère”. Manque d’hygiène et de salubrité, surcharge imposée, non-respect des arrêts de bus et encore moins des horaires de départ et d’arrivée, sont autant de maux qui gangrènent ce secteur on ne peut plus vital. À cela, il faut ajouter les désagréments engendrés par les gaz toxiques dégagés par des bus brinquebalants et certains taxis ayant plus de 20 ans d’âge. En plus de cela, dans les différentes stations de bus, entre autres celles de Sidi Brahim, Kouch et El-Hattab, la saleté règne partout, formant une sorte de “bouillon de culture”, vecteur de maladies respiratoires, olfactives et ophtalmiques. Ce constat alarmant et désolant à la fois n’échappe, en réalité, ni aux autorités locales, ni aux élus, ni aux usagers qui, en premier chef, subissent à leur corps défendant ces “agressions” engendrées par une attitude de laxisme que sous-tendent l’appât et l’avidité du gain à tout prix. Si cependant, le parc de transport est jugé assez étoffé, il n’en demeure pas moins que beaucoup de moyens de transport en commun ou de taxis en circulation (taxis, bus, minibus et fourgonnettes aménagées) sont d’une laideur repoussante, contrastant ainsi avec l’aspect avenant de la ville de Annaba. On est en droit de se poser des questions, non sans gravité, sur les normes et critères ayant permis la mise en circulation de tels véhicules, véritables dangers ambulants, largement amortis, par ailleurs, et sur le coût de la maintenance de ces matériels. Au final qui est le “dindon de la farce” de cette situation, si ce n’est le consommateur.

B. BADIS