Transport urbain à Alger,Vers une grève à l’Etusa ?

Transport urbain à Alger,Vers une grève à l’Etusa ?

Que se passe-t-il au sein du syndicat des travailleurs de l’Etusa ? Alors qu’un «appel» a été lancé pour une grève juste après l’Aïd, le Secrétaire général du syndicat le réfute catégoriquement. Ceci au moment où des syndicalistes approuvent ce débrayage et le cautionnent.

Une grève des travailleurs de l’Etablissement de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) pointerait à l’horizon. Et les avis divergent. Selon Mohamed Kherroubi, représentant du syndicat des travailleurs de l’Etusa, affilié à l’UGTA, cet appel est cautionné par ses collègues malgré l’ignorance de sa source. «Nous sommes pour le départ du directeur général de l’Etusa», dit-il. Rappelant le préavis de grève illimitée lancé pour le 2 mai dernier, il ajoute : «Nous étions 16 syndicalistes à s’opposer à la démarche du secrétaire général du syndicat qui refuse l’application de la convention collective de l’entreprise, non appliquée depuis, 1997». Une situation qui selon lui ne fait que bafouer les droits des travailleurs. Alors que les syndicalistes exigent l’application de la convention collective, «le secrétaire général demande sa révision alors que luimême avait signé le P-V du syndicat de l’entreprise pour l’application de la convention complément», explique-t-il. D’ailleurs, poursuit le syndicaliste, «le secrétaire général du syndicat est un cadre supérieur de l’entreprise et aussi président du comité de participation. Selon les articles 10 et 12 du statut particulier de l’UGTA et notamment l’article 142 de la convention collective, un cadre de l’entreprise ne peut faire partie de la section syndicale». Outre sa préférence pour l’administration, le SG est également accusé de «l’utilisation des biens de l’entreprise à des fins personnelles par le biais de missions fictives ». Les syndicalistes exigent également l’application de la décision du DG de l’Etusa quant à l’application du SNMG fixé à 1 800 DA en date du 24 janvier 2012. «Entre chauffeurs et receveurs, les travailleurs de l’Etusa continuent à percevoir un salaire de base compris entre 12 000 et 13 000 DA, et ce, malgré de longues années d’expérience», précise-t-il encore. Le secrétaire général du syndicat des travailleurs de l’Etusa, M. Abid quant à lui dément catégoriquement l’appel à une grève juste après la fête de l’Aïd.

R. N.