Transport scolaire à Médéa, Un déficit de 239 bus

Transport scolaire à Médéa, Un déficit de 239 bus

Il y a au moins 22 145 élèves qui ont un besoin avéré de disposer de moyens de transport car contraints d’endurer des marches à pied sur de longs trajets qu’ils doivent faire chaque jour pour rejoindre leurs établissements.

Comme lors de chaque rentrée, le problème de transport scolaire se pose avec acuité pour des milliers d’élèves des zones rurales où il est souvent la cause de la rupture de banc pour les jeunes filles avant la fin du cycle primaire. C’est dans ces contrées montagneuses et parfois enclavées qu’il est difficile pour les parents de laisser leurs filles continuer à aller à l’école juste après quelques années. Et pour cause, les établissements primaires et les collèges sont souvent éloignés des hameaux, donnant à certains parents le prétexte pour écourter leur scolarité. Ce qui pose de la sorte le problème du transport scolaire dans une wilaya très étendue, qui compte près de 200 000 élèves inscrits à travers les différents cycles d’enseignement et dont une importante proportion réside dans les communes rurales.

Selon les déclarations du directeur de l’éducation, il y a au moins 22 145 élèves qui ont un besoin avéré de disposer de moyens de transport car contraints d’endurer des marches à pied sur de longs trajets qu’ils doivent faire chaque jour pour rejoindre leurs établissements. Ainsi, c’est un déficit de 239 bus de ramassage d’élèves qui est enregistré par la wilaya, déficit auquel des mesures palliatives semblent trouvées. En effet, il a été décidé de relancer l’activité de certains internats inutilisés et l’ouverture de cantines dans les établissements qui en sont dépourvus en attendant une nouvelle dotation de 130 autres internats. Fort heureusement, certaines APC n’ont pas attendu et ont pris en charge le problème du transport scolaire sur leurs propres ressources financières en recourant à la location de bus auprès du secteur privé.

C’est d’ailleurs un appel pressant que celui lancé par le directeur de l’éducation, invitant les APC à prendre l’exemple de la commune de Tablat qui a réglé le problème en passant des contrats de location avec des transporteurs privés. L’attente d’une satisfaction des demandes de bus envoyées au ministère de la Solidarité et à la tutelle risque d’être très longue, raison qui motive le recours à la démarche adoptée par la commune de Tablat, explique-t-on.

M. E