Très inquiets depuis l’apparition de la nouvelle circulaire portant renforcement du contrôle des activités de transport des voyageurs et de marchandises, les transporteurs et taxieurs s’organisent afin d’exiger de meilleures conditions de travail.
La circulaire n°13-115 datée du 12 février 2013 a fait en effet l’objet de débats et de discussions hier à Oran, entre les représentants des transporteurs et ceux du ministère de tutelle, ceux du contrôle technique, les auto-écoles et enfin les représentants des services de sécurité afin de trouver les meilleures modalités d’application de la circulaire. Initiée par l’Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), cette rencontre a fait la lumière sur la décision ministérielle qui devra réglementer le secteur et permettre de meilleures conditions aux voyageurs et aux opérateurs.
Ces derniers viennent, pour rappel, de bénéficier d’une augmentation tarifaire allant jusqu’à 50%. A partir de là, le ministère des Transports promet de devenir intransigeant sur le respect de la loi en vigueur dans le but de diminuer le nombre d’accidents de la route qui enregistre plus de 5400 morts annuellement, soit 12 morts par jour. Un chiffre alarmant, qui est la conséquence directe du non-respect du code de la route, mais aussi de la vétusté du parc automobile national utilisé dans le domaine du transport urbain. Contacté hier par le Temps d’Algérie, le porte-parole de l’UGCAA,
M. Hadj Tahar Boulenouar, a fait savoir que la circulaire a pour objectif d’inciter les opérateurs à promouvoir l’activité et améliorer le service public du transport. Elle vise aussi à garantir les droits des consommateurs et des opérateurs, tout en déterminant les devoirs de chaque partie. Il y a lieu de rappeler que le nombre d’opérateurs privés du transport public a atteint les 70 000 et les taxieurs sont au nombre de 150 000, alors que le nombre d’auto-écoles atteint les 4 000, en plus des 50 000 transporteurs de marchandises.
A l’issue de cette rencontre, les professionnels du secteur ont décidé de s’organiser en créant leur coordination nationale représentant tous les opérateurs qui activent dans le secteur. Cette coordination, selon M. Boulenouar, devra également lancer une campagne de sensibilisation pour inciter les opérateurs à s’organiser. Elle sera chargée aussi d’élaborer des rapports sur le parc du transport public.
D’autres rencontres similaires sont attendues au centre et à l’est du pays pour trouver des solutions aux problèmes que connaît le secteur. Il faut noter que le secteur a connu de profondes perturbations. Les transporteurs exigeaient entre autres des augmentations tarifaires. Une revendication accordée par le ministère qui exigera l’amélioration de la qualité de service.
Samira Azzegag