Les unions du secteur des transports, à l’instar de celles des transporteurs de voyageurs et celles des « taxieurs », ainsi que l’union des auto-écoles, tiendront aujourd’hui une réunion, au siège de l’Union Générale des Travailleurs Algériens, pour discuter leur situation et de « l’entêtement de la tutelle ».
Les unions en question menacent de recourir à une grève ouverte qui touchera l’ensemble du territoire national. Le président de la fédération des transporteurs privés, Abdelkader Boucherit a, en effet, dans un appel téléphonique à Echorouk, menacé d’un « débrayage qui touchera toutes les wilayas du pays ». Ce dernier s’est révolté contre ce qu’il appelle
« l’entêtement du Ministère des transports et la non prise en charge des revendications de ses partenaires ». M. Boucherit annoncera que les trois unions en question ont laissé assez de temps pour la tutelle afin d’examiner leurs revendications. « Mais en vain », déclare-t-il. Parmi les revendications de ces unions figurent celles ayant trait au gel de l’octroi de nouveaux permis d’exploitation des lignes en attendant la mise en place d’un programme national de transport ainsi que l’unification des coût des transport et leur modernisation.
Notre interlocuteur, nous a informé que les trois unions, étudieront, entre autres, le refus de l’inspecteur général du ministère des transports de leur délivrer le PV de la réunion officielle tenue le mois d’octobre, ce que Boucherit considère comme une « sous-estimation de ces unions et une contradiction dans les pratiques de la tutelle ». De son coté, le président de l’Union nationale des auto-écoles, Aoudia Ahmed Zineddine, dans une communication téléphonique avec Echorouk, a accusé le ministère d’indifférence à leur égard.
A ce propos il a dévoilé que le PV de la réunion officielle tenue par les trois unions le 21 octobre 2010 au siège du ministère avec l’inspecteur général des transport en tant que porte-parole officiel du ministre et en présence de 5 directeurs centraux et du conseiller d’Amar tou, ne leur a pas été remis sous prétexte du « caractère officiel de ladite réunion ». M. Aoudia a annoncé que la réunion d’aujourd’hui est susceptible d’aboutir à des solutions, sans autant épargner la possibilité d’un débrayage à l’échelle nationale. Il a assuré, en outre, que « son union ira aussi loin qu’il le faut avec la tutelle ».
Houcine Ait Brahim, président de l’union nationale des « taxieurs », a qualifié « la situation du secteur des transports de catastrophique » accusant la tutelle ne pas prendre des mesures permettant un meilleur service à la clientèle. Il a assuré à Echorouk que les trois unions citées, ont, a moult reprises, contacté le ministère des transports qui leur, dit-il, « tourné le dos ». « J’espère que le ministère prendra de bonnes mesures en vue d’un résultat qui arrangera tout le monde », a-t-il conclu.