Transport : le poids lourd dans le viseur du ministère

Transport : le poids lourd dans le viseur du ministère

Les routes en Algérie sont souvent le théâtre de véritable boucherie. Nos routes sont parmi les plus dangereuses au monde, et les raisons sont multiples. Chaque année, des jeunes, des moins jeunes, des hommes et des femmes périssent dans des accidents de voitures.

Outre les accidents, l’état des routes suscite fréquemment l’indignation au sein des automobilistes. Dans les villes, malgré les plans du gouvernement, la circulation est loin d’être fluide, ce qui crée également beaucoup de désagréments pour les usagers.

C’est lors d’une réunion de coordination avec les partenaires dans l’opération de contrôle du respect des dispositions du code de la route, que les services du ministère des Transports, ont affirmé que la plupart des chauffeurs de poids lourds ne respectaient pas la charge autorisée par la loi.

Un impact négatif sur la route

Lors de cette réunion qui s’est tenue au siège du ministère des Transport, étaient présents les services du ministère et les représentants des ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, des Travaux publics, de l’Énergie et des Mines, du commandement de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale et de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR).

C’est en se basant sur des observations de terrain que les participants ont soulevé le dossier du poids lourd en Algérie. Le problème réside dans le « non-respect des dispositions du code de la route relatives à la charge par la plupart des chauffeurs de véhicules de transport de marchandises ».

Les responsables ont mis également l’accent sur l’impact négatif de la surcharge sur l’état et la sécurité du réseau routier national, mais ils ont aussi pointé du doigt certains comportements et agissements nuisibles pour le trafic routier et la libre circulation qui sont préjudiciables pour l’économie nationale.

Pour régler ce problème, les responsables se sont entendus sur la nécessite de revenir à ce que dit la loi sur ce sujet. Les représentants des divers secteurs ont commencé à « examiner les insuffisances enregistrées et les moyens d’y remédier, et ce, pour mettre en place les conditions idoines devant permettre d’atteindre les résultats escomptés ».

Accidents de la route : l’Algérie en danger

L’Algérie est parmi les pays où l’on recense le plus d’accidents de la route. Ce problème découle de plusieurs causes, dont la principales est le manque de civisme et le non-respect de la loi. L’état déplorable de certaines routes est un facteur plus qu’aggravant.

Une autre raison qui fait que les accidents de voiture se multiplient ces derniers temps en Algérie est l’absence de pièces de rechanges d’origine. Les pièces de rechanges contrefaites sont de véritables bombes à retardement sur lesquelles certains automobilistes sont forcés de rouler.

Selon un classement établi par la Banque Mondiale en 2019, l’Algérie occupe la quatrième place concernant le taux de mortalité sur les routes. Le classement a calculé le taux de mortalité par accident de voiture sur 100.000 habitants. L’Algérie enregistre chaque année entre 3 000 et 4 000 décès et plus de 40 000 blessés. Selon des chiffres publiés par la délégation nationale de la sécurité routière, les motards sont derrière 1200 accidents lors des 9 premiers mois de l’année 2021.