Les réclamations des usagers concernant notamment les retards de train, la vétusté des autorails, l’insécurité, sont entre autres contraintes que le personnel de la Société nationale de transport ferroviaire vit au quotidien.
« Assurer l’arrivée d’un train à temps est un objectif que nous souhaitons relever mais il faut que l’environnement dans lequel ce train circule doit aussi suivre », a indiqué, jeudi dernier, Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF, au cours d’une séance de travail organisée à bord d’un train, à l’occasion de la visite d’une délégation parlementaire pour s’enquérir des conditions de transport sur ce moyen de locomotion. Selon lui, les retards enregistrés sont occasionnés par les actes de vandalisme de la signalisation, le vol de câbles et des équipements électroniques. Ainsi, souvent, les conducteurs de train sont contraints de réduire la vitesse, limitée à 120 km à l’heure, jusqu’à 20km/h lorsqu’ils traversent les zones d’habitations précaires. Outre les constructions illicites, les tentes d’immigrés clandestins dressées à quelques mètres des rails constituent un obstacle empêchant la circulation normale des trains. Cette « proximité », tout comme la présenced’individus sur le passage des trains, la destruction des clôtures sont à l’origine de l’apparition du problème de jet de pierres contre les trains.
La multiplication des passages à niveau est l’autre réalité déplorée par le premier responsable de l’entreprise. « L’ouverture d’un passage à niveau obéit à des normes et se fait par un arrêté signé par le ministre de l’Intérieur. Mais il est malheureux de constater l’existence de 265 passages à niveau non conformes, ce qui contraint le conducteur de train de s’arrêter pour laisser les camions de marchandises, les bus, les véhicules ou les piétons passer dans un lieu qui n’est pas forcément le plus recommandé », a-t-il regretté. « Il est aussi regrettable de constater d’extension des cités et des unités de production et l’aménagement de passages pour piétons et écoliers sur le domaine public ferroviaire, en contradiction avec la réglementation. Ces pratiques sont, de plus en plus courantes, engendrant des répercussions sur le trafic ferroviaire », a-t-il ajouté. L’aménagement de clôtures, le nettoiement des lieux et l’éradication des bidonvilles « ne relèvent pas des prérogatives de la SNTF ».
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