Plus que jamais, le ciel algérien est ouvert aux compagnies étrangères, ce qui n’arrange pas visiblement Air Algérie. La compagnie nationale se trouve en difficulté en perdant des parts de marché.
«Elle a enregistré le recul le plus important sur les destinations vers la France, l’Italie et la Turquie», déclare sur les ondes de la Radio nationale le P-DG d’Air Algérie, M. Boultif.
Pour les vols charters, le premier responsable d’Air Algérie estime que son entreprise n’est pas prête à la concurrence «Open sky». «Air Algérie n’est pas prête à supporter une pareille mesure car la concurrence serait trop rude», a affirmé M. Boultif qui veut protéger sa compagnie de la concurrence étrangère. Il souhaite limiter cette ouverture uniquement aux compagnies régulières et non pas à celles de «low-cost» qui veut dire charter. En ce qui concerne les vols à destination de l’Arabie saoudite durant la période du Hadj et de la Omra, il rappelle l’accord 50/50 conclu entre les compagnies des deux pays. Par ailleurs, sur le plan de la situation financière, le patron d’air Algérie table sur un équilibre financier de son entreprise durant l’année en cours, alors que le bilan de l’année 2011 n’est pas encore entièrement ficelé.
Sur le plan comptable, l’invité de la Chaîne III donne certains chiffres relatifs à «l’érosion des parts de marché de la compagnie et la baisse des rentrées». Selon lui, le chiffres d’affaires de 58 milliards en 2009 est passé à 55 milliards de DA en 2010.
Lors de son passage à la Radio nationale, M. Boultif explique la stratégie de redéploiement d’Air Algérie sur les destinations locales, notamment le Sud algérien pour développer le tourisme. A ce propos, il dira que «la compagnie axe ses efforts en la matière sur la révision des prix vers les destinations de l’extrême sud du pays avec pour but d’accompagner le développement du tourisme», et compenser les pertes enregistrées en ce qui concernre la destination Europe.
Sid Ahmed Mahmoud