La sécurité des voyageurs en Afrique »est l’objectif majeur des centres de maintenance aéronautique africains qui doivent coopérer entre eux pour plus de performance », a indiqué mardi à Alger le ministre des Transports, M. Amar Tou.
« La sécurité des voyageurs est l’objectif majeur de l’activité maintenance en aéronautique en Afrique et il est indispensable de coopérer entre Africains pour atteindre cet objectif », a affirmé M. Tou à l’ouverture de la 19ème conférence annuelle des centres de maintenance aéronautique africains organisée par l’Association africaine des compagnies aériennes (AFRAA) en collaboration avec Air Algérie.
Plus de 200 représentants des avionneurs, motoristes, équipementiers et spécialistes de la pièce détachée prennent part à cette rencontre de deux jours. En Afrique, il existe une dizaine de centres de maintenance pour 500 avions, un chiffre qualifié par le ministre de « très insuffisant ».
M. Tou a mis en exergue les moyens considérables mis en oeuvre par l’Etat algérien pour la construction de la base de maintenance d’Air Algérie, avec en toile de fond la sécurité des voyageurs: « une priorité de notre gouvernement » a-t-il dit. Il a mis en relief, dans le même contexte, les crédits importants accordés à Air Algérie pour lui permettre de moderniser sa flotte.

S’exprimant sur la taxe des émissions carbone imposée par l’UE, M. Tou a considéré que cette mesure était »injustifiée », d’où aussi l’importance de cette rencontre car elle permet de donner le point de vue de l’Afrique sur ce problème.
Intervenant lors de cette rencontre, les experts ont affirmé que la maintenance est le »maillon faible » des compagnies africaines en raison notamment de manque de moyens de financements, des coûts élevés pratiqués dans la révision des moteurs ou les modifications des appareils.
Ils ont aussi mentionné le »manque crucial » de savoir-faire dans la majorité des pays d’Afrique.
Selon eux, 5% du chiffre d’affaire réalisé dans le monde par l’industrie de la maintenance aéronautique reviennent à l’Afrique, un chiffre »dérisoire » en comparaison avec ce qui se fait dans le monde, ont précisé les experts expliquant les nombreux accidents causés chaque année par les compagnies aériennes africaines.
Au programme de cette rencontre de deux jours qui contribue, selon les participants, à la promotion de l’aviation en Afrique, figure une série de communications sur des thèmes aussi pointus que la problématique des approvisionnements en pièces détachées, la communication entre les bases de maintenance africaines, la révision des moteurs, la formation ou les coûts des réparations.