Les Taxis clandestins sont devenus un phénomène en perpétuel recrudescence ses derniers temps à Alger. Le phénomène est tout à fait banalisé.
Dans les différents quartiers de la ville, les stations sont squattées par les fraudeurs. En effet, ces derniers circulent aussi dans les stations de taxis réguliers. Les différentes réclamations des chauffeurs de taxi auprès des pouvoirs publics n’ont pas abouti à les chasser de leurs stations. Ils sont de plus en plus nombreux à se lancer dans cette activité illégale dont la concurrence demeure un souci majeur qui guette ceux qui s’activent dans la légalité.
En contrepartie, les citoyens se plaignent des prix exorbitants qu’imposent les fraudeurs. » Imaginez vous, à une distance de 6 kilomètres, ces fraudeurs fixent le tarifs à 300 DA. C’est exorbitant « , nous déclare un citoyen. Selon les différents avis recueillis, les fraudeurs imposent leurs diktat surtout le mercredi et le jeudi et durant les heures de pointe. Par ailleurs, le phénomène prend de l’ampleur et les fraudeurs exercent leurs activités au vu et au su des autorités publiques.
C’est une véritable défaillance des responsables du secteur du Transport puisque c’est tout le système du transport public qui est dysfonctionné. En vérité, le transport informel s’est développé en raison de l’insuffisance de moyens de locomotion en commun dans la ville d’Alger. D’autres part, une telle situation poussent les usagers à dire que les taxis fraudeurs sont d’un grand secours car dans certains quartiers à l’arrivée du soir les voyageurs endurent le martyre en raison d’absence des Taxis qui exigent des prix invraisemblables. Donc selon les citoyens les fraudeurs constituent en réalité, une bouée de sauvetage pour eux, puisqu’ils complètent le vide laissé par les chauffeurs de taxi qui abandonnent leurs lignes.

A Alger, notamment le soir, presque tout le monde devient fraudeur, il suffit juste d’avoir un véhicule et même dans les zones où les chauffeurs de Taxis s’imposent. C’est devenu une mafia qui stationne ses véhicules n’importe où même devant les commissariat, les banques, et d’autres institution de l’état sans que personne ne bouge le petit doigt.
L’activité de ces fraudeurs est vraiment rentable mieux que ceux qui activent en toute légalité. Les fraudeurs n’ont ni assurances ni charges, » il suffit juste de connaître le milieu « , comme le dit l’un des fraudeurs. » Je n’ai pas le choix, je dois nourrir les 5 bouches qui m’attend à la maison. Que faire, je dois travailler avec ces conditions pour réaliser des bénéfices « , nous a déclaré l’un des fraudeurs stationné devant l’Hôtel Assafir d’Alger.
Il faut dire que cette situation devient de plus en plus inquiétante car elle contribue d’avantage à la mise à l’écart des professionnels et ainsi que leurs défaillances. Cette situation constitue une véritable anarchie pour la ville d’Alger. Les clandestins offrent une image négative au moment où les autorités ferment les yeux devant ce phénomène terrible. Face à cet état de fait, l’Etat doit intervenir pour mettre un terme à ceux qui sèment le chaos et le désordre. Puisque ce type de transport informel a pris une dimension importante et inquiétante.
Par Zahir Hammoudi