Poursuivant les travaux du 18e Congrès national de chirurgie, les participants à cette rencontre scientifique ont évoqué plusieurs cas cliniques dont la transplantation rénale.
Cet acte chirurgical a connu un essor remarquable grâce aux nouvelles méthodes de prélèvement, aux progrès de la réanimation et aux nouvelles drogues d’immunosuppression utilisées contre le rejet de la greffe.
Ainsi, 140 transplantations à partir de donneurs vivants apparentés ont été réalisées au service de chirurgie thoracique cardiovasculaires et transplantations d’organe du CHU Mustapha Pacha (Alger) entre juin 2003 et mai 2010 au profit de 80 hommes et 40 femmes dont l’âge varie entre 19 et 55 ans. «La survie du greffon est de 92,5 % à 1 an, de 87 % à 3 ans et de 85 % à 5 ans. Alors que la survie des patients est de 92,5 à 1 an, de 91,25 % à 3 ans et de 91 % à 5 ans», affirment les chirurgiens.
La transplantation rénale est le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale devant les autres méthodes de dialyse. Actuellement, il existe 14 centres où au moins 2 transplantations rénales ont été réalisées. D’autant que cette intervention à partir de donneurs vivants est très bien maîtrisée en attendant la généralisation de la transplantation à partir de donneurs cadavériques. Puisque dernièrement au CHU de Blida on a procédé à une transplantation rénale à partir d’un cadavre. Des progrès grandioses ont été aussi obtenus dans la chirurgie du rectum et ce, grâce à l’évolution des techniques chirurgicales et les traitements ces vingt dernières années.
Dans cette atmosphère de formation et d’initiation sur des méthodes chirurgicales, certains spécialistes ont évoqué les erreurs médicales. Ils reconnaissent que les erreurs de soins constituent actuellement une cause non négligeable des décès survenant lors des prises en charge médicales. Toutefois, ces erreurs humaines et non délibérées ou résultats de professionnels négligeants doivent constituer un monitoring pour corriger les lacunes. A cet effet, des spécialistes exerçant à l’hôpital de Kouba demandent «la mise en place d’une politique d’information sur les erreurs médicales et l’encouragement de leurs publications» car «l’analyse des accidents permet d’identifier les défauts et de proposer des mesures correctrices», estiment-ils.