Transition énergétique: vers la généralisation du chauffe-eau solaire

Transition énergétique: vers la généralisation du chauffe-eau solaire

Le ministre des Énergies renouvelables et de la Transition énergétique, Chems Eddine Chitour revient sur la nécessité de sortir de « l’ébriété énergétique actuelle pour aller vers la sobriété énergétique ».

Intervenant au Forum du journal Echaâb, le ministre a souligné que l’Algérie consomme 60 millions de tonnes de pétrole et 800 millions de mètres cubes de gaz par semaine.

Selon lui, « si nous continuons ainsi, nous aurons d’ici 2030 un énorme déficit et nous ne pourrons plus exporter », d’où la nécessité de « sortir de la dépendance des énergies fossiles ».

Dans les détails, Chitour a expliqué que la consommation énergétique repose sur trois domaines à savoir ; les transports avec 40%, l’habitat et le résidentiel avec environ 40%, et l’agriculture et l’industrie, avec 20 %.

S’agissant du secteur de l’habitat, de nouveaux cahiers des charges seront mis en place, et qui favoriseront l’économie d’énergie par le choix des matériaux, et le double vitrage.

Le chauffe-eau solaire

Dans le souci de généralisation des énergies vertes, notamment au sein des ménages, le premier responsable du secteur a préconisé l’installation de chauffe-eau solaires. Des Entreprises spécialisées dans ces installations seront créées.

« Nous allons, avec les ministères de l’Habitat et de l’Industrie, mettre en œuvre la possibilité de créer des entreprises de réalisation de chauffe-eau solaires, ce sont des métiers nouveaux », a-t-il indiqué.

Une partie des prix de ces équipements seront pris en charge par l’État, selon l’intervenant, qui explique que « cette transition permettra aux citoyens de diminuer leur facture énergétique, tout en faisant gagner au pays 40% d’énergie ».  Il ajoute d’emblée que « l’Algérie ambitionne de mettre en place 100.000 unités l’année prochaine ».

Des petites centrales de 10 à 50 mégawatts

Le ministre des Énergies renouvelables et de la Transition énergétique a également fait savoir que l’État compte réaliser, en fonction des demandes des secteurs agricole et industriel, de petites centrales de 10 à 50 mégawatts.

Pour ce qui est du potentiel de l’Algérie dans ce domaine, notamment humain, il fait savoir que le pays compte 300.000 diplômés par an », d’où la nécessité de libérer l’initiative.

S’agissant du domaine du transport, le ministre a annoncé que les bus de l’Établissement de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) seront convertis du diesel au « Dual-fuel » (Diesel-GPLc) dès la fin de ce mois.