La transition énergétique nationale objet d’une conférence-exposition à la safex : Le challenge de l’après-pétrole

La transition énergétique nationale objet d’une conférence-exposition à la safex : Le challenge de l’après-pétrole

La conférence-exposition dédiée strictement aux énergies renouvelables s’attellera à mettre en place une sorte d’ébauche par rapport à l’enjeu énergétique qui relève maintenant de la sécurité nationale des pays développés.

Une conférence-exposition qui portera sur la transition énergétique en Algérie, sera ouverte aujourd’hui au Palais des expositions (Safex). Cette manifestation ne verra pas la participation du Premier ministre Ahmed Ouyahia, pour l’inauguration des travaux de cet événement important comme cela a été annoncé avant. L’événement a trait aux énergies renouvelables et les défis de l’économie nationale pour se mettre au diapason des nouvelles exigences technologiques qui se dressent au monde et surtout de repenser totalement la démarche économique du pays de l’après-pétrole. Le thème central de cette conférence-exposition est de «réussir la stratégie nationale de transition énergétique à l’horizon 2030». L’événement est organisé par la Sonatrach et le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et chapeauté respectivement par le ministère de l’Energie et celui de l’Environnement et des Energies renouvelables. La conférence-exposition dédiée strictement aux énergies renouvelables s’attellera à mettre en place une sorte d’ébauche par rapport à l’enjeu énergétique qui relève maintenant de la sécurité nationale des pays développés pour éviter de dépendre de l’énergie fossile avec ce que cela engendre comme vulnérabilité après la chute drastique des prix du pétrole sur le cours mondial. L’approche soulevée par les protagonistes de ce domaine déterminant et stratégique se présente sous forme d’interrogations et de réflexions pour préparer l’économie algérienne et la hisser au rang d’une économie foncièrement tournée sur les énergies renouvelables. D’ailleurs,ce sont des interrogations qui mettent l’accent sur la nécessité d’aller vers cette technologie prometteuse sans sacrifier d’une manière définitive le mode énergétique en vigueur en s’interrogeant «comment concilier dans un premier temps les besoins croissants du marché interne avec les engagements de l’Algérie en matière de production commerciale destinée à l’exportation? Faut-il continuer à exporter les hydrocarbures à l’état brut ou doit-on encourager le développement d’une industrie de transformation? Comment doter l’Algérie d’une industrie nationale de production de biens et de services dans le secteur de l’énergie et comment encourager l’innovation et la formation dans ce domaine?», mentionne-t-on. Il s’agit d’assurer une transition énergétique pour ne plus se voir dans l’obligation de dépendre de l’énergie fossile et ses conséquences sur l’économie nationale et aussi sur le plan environnemental. Selon les organisateurs, le cap qui a été fixé et qui s’inspire de la démarche présidentielle en matière de transition énergétique et se mettre dans le sillage des énergies nouvelles et renouvelables «prévoit, à l’horizon 2030, une puissance totale de 22.000 mégawatts dédiés à la seule consommation locale», et ce cap va tenir compte du développement des créneaux dans le domaine du photovoltaïque et l’éolien qui auront une importance en matière d’investissement pour la capacité de production, soit plus forte et renforcée et qui seront augmentés pour chacun d’eux à 13.575 mégawats et 5010 mégawats, et le potentiel restant sera consacré à l’énergie solaire thermodynamique, la biomasse, la cogénération et la géothermie, selon les études initiées par les experts qui travaillent pour le compte de la Sonatrach et le ministère de l’Environnement et les Energies renouvelables. La conférence-exposition discutera aussi de la proposition du gouvernement algérien qui consiste à mettre en oeuvre un projet pour booster le secteur des énergies renouvelables de 22 GW qui sera achevé sur la période 2017-2030/40. Dans ce sens, les organisateurs ont confirmé l’information en rapport avec un appel d’offres qui va être lancé incessamment dans la perspective d’asseoir une démarche concrète pour le développement de 4GW de solaire photovoltaïques sur une période qui s’étend à 6 ans. L’investissement est estimé à 5 milliards de dollars. Les opérateurs nationaux sont conviés à mettre le paquet pour réussir ce challenge de la transition énergétique susceptible de permettre à l’économie nationale de rattraper le manque à gagner en matière d’exploitation de l’énergie et sa rationalisation, surtout les retombées de cette nouvelle forme de consommation énergétique qui s’inscrit dans le renouvelable même par rapport au coût et aussi sur le plan environnemental et industriel. Il est à rappeler que le programme qui sera abordé durant la conférence-exposition est inspiré de la démarche du président de la République qui souligne que «le programme national des énergies nouvelles et renouvelables et d’efficacité énergétique sera lancé dans toutes ses composantes pour contribuer d’une part à accroître la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie et d’autre part à l’industrialisation du pays à travers le développement des capacités technologiques et la fabrication des équipements requis par ce programme», indiquent les organisateurs de cette conférence-exposition dédiée à la transition énergétique et la préparation du pays à l’après-pétrole.

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