Transition énergétique : Le grand challenge de demain

Transition énergétique : Le grand challenge de demain

L’Etat peut économiser 300 milliards de m3 de gaz. C’est l’équivalent de 7 à 8 années de consommation nationale actuelle de gaz.

Cet événement a mis l’accent principalement sur l’enjeu essentiel dans le domaine énergétique en mettant en avant la démarche stratégique qui se chargera de disséquer la situation de l’énergie en général et s’atteler à réfléchir sérieusement sur les voies et moyens pour mettre en branle une véritable perspective énergétique nationale en particulier, en exploitant toutes les potentialités dont dispose l’Etat et saisir les opportunités existantes pour relever le défi de l’Algérie de l’après-pétrole et se mettre d’emblée dans le giron des énergies renouvelables et de développement durable.

Le ministre de l’Energie a lu le message du président de la République qui englobe toute la stratégie énergétique en s’attardant sur l’importance que prête l’Etat à ce domaine vital en soulignant que «je tiens à vous dire tout l’intérêt qu’accorde le gouvernement à la question énergétique du fait même qu’elle représente le soubassement de notre développement économique et social. La transition énergétique est également au coeur de nos préoccupations parce que nous considérons justement qu’il est primordial que notre développement économique soit sécurisé tout en devenant de moins en moins dépendant des ressources fossiles», rétorque Mustapha Guitouni.

Dans le même registre, le ministre de l’Energie a rappelé que le domaine des énergies renouvelables acquiert une importance capitale, voire particulière de la part des pouvoirs publics. Il indique dans ce sens que «nous avons hissé le programme des énergies renouvelables au rang de priorité nationale. Cette importance a été intégrée dans le programme du gouvernement qui vise principalement la sécurisation de l’approvisionnement à long terme du pays et la diversification de ses ressources énergétiques», martèle le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. Le message du président de la République a été illustré avec force par le ministre de l’Energie en rappelant les étapes ayant marqué la transition énergétique où il est mentionné que «ce fut là, une révolution silencieuse, mais une amélioration spectaculaire du niveau et de la qualité de vie des Algériens. Ce fût aussi une amélioration indéniable en matière de respect de l’environnement, y compris par la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et donc dans la lutte contre le changement climatique, si présent de nos jours sur les agendas internationaux», a-t-on précisé. Le président de la République via le message qui a été lu par le ministre de l’Energie, a réaffirmé que l’Algérie dispose de réserves prouvées récupérables d’hydrocarbures de plus de 4000 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP) dont plus de la moitié en gaz. Dans la même lancée, le message du président de la République rappelle que «l’Algérie produit en moyenne ces dernières années autour de 150 millions (TEP) dont quelque 100 M. TEP sont exportés. La capacité de production nationale est appelée à croître à moyen terme, et avec elle le potentiel d’exportation», a-t-on affirmé. Faisant allusion à la transition énergétique et la nécessité de recourir aux énergies renouvelables, le message du président de la République a souligné que «cette perspective ne signifie pas que l’Algérie peut continuer à vivre d’une économie de rente avec le modèle énergétique actuel basé sur les hydrocarbures, mais bien au contraire, le pays se doit d’entamer et de déployer sa propre «transition énergétique», dans la sérénité, sachant qu’il a les moyens d’atteindre ses objectifs en la matière», a-t-on indiqué. Le programme consistant à assurer la transition énergétique vers le renouvelable a des retombées majeures sur le plan économique et social. L’Etat économisera 300 milliards de mètres cubes de gaz, soit un volume additionnel à nos réserves. Ce qui est l’équivalent de 7 à 8 années de consommation nationale actuelle de gaz. La conférence-exposition sur la transition énergétique sous le thème «Réussir la stratégie nationale des énergies renouvelables à l’horizon 2030», est une opportunité pour les opérateurs économiques privés et publics de bien s’y mettre dans ce domaine prometteur et un des éléments et de leviers de la souveraineté nationale sur le plan énergétique.

D’où l’implication de tous les protagonistes qui ont de l’expertise et la maîtrise de ce volet déterminant de l’économie propre et qui s’inscrit dans une optique de développement durable. D’ailleurs, tous les ateliers et les conférences-débats aminés par les panélistes se sont arc-boutés sur «la présentation de la chaîne de valeur du secteur des énergies renouvelables et plus spécifiquement le solaire photovoltaïque: exposer les opportunités d’investissement et de croissance liées au programme des RNE; présentation des stratégies possibles de remontées de filières dans le secteur du solaire photovoltaïque (partenariats DZ-DZ, étranger-DZ, délocalisation, etc.), déterminer les paramètres clés de l’équation économique des RNE pour l’économie algérienne et présenter des scenarios de retombées socio-économiques basées sur le taux de contenu local», a-t-on appris des organisateurs de cette conférence-exposition.

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