Transition démocratique La conférence nationale se tiendra le 7 juin

transition-democratiqueInitialement prévue pour les 17 et 18 de ce mois, la conférence nationale sur la transition démocratique se tiendra finalement le 7 juin prochain. C’est là ce dont les chefs de partis et l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour qui composent la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), ont convenu au bout de leur toute dernière réunion.

Un conclave de près de 4 heures tenu, avant-hier soir, au siège national du RCD et lors duquel le bilan de l’action de cette coordination a été épluché. Dont notamment les contacts et les concertations engagées depuis des semaines d’avec nombre de chefs de partis et autres personnalités nationales de l’opposition à l’effet de les sonder sur la feuille de route que s’est tracée cette coordination. Une feuille de route dédiée à la transition démocratique et dont la toute première action «concrète» sera cette conférence nationale à laquelle, promet-on, du beau monde est attendu.

Ce dernier sera d’ailleurs, officiellement sollicité via des invitations individuelles dont l’envoi sera entamé dès mardi prochain, comme le dira le président de Jil Jadid, un des partis membres de la CNLTD aux côtés du RCD, du MSP, de Nahda, et du FJD et de Ahmed Benbitour. «Ce n’est qu’à ce stade que l’on saura qui sera de la conférence ou pas», estimera Sofiane Djillali qui tiendra à préciser que ce rendez-vous «sera exclusivement celui de l’opposition, qu’elle soit partisane ou dans la société civile, du moins celle qui se reconnaît dans notre démarche».

Ceci dit, la fixation de la date de cette conférence nationale pour les besoins de laquelle deux commissions (logistique et communication) ont été installées, ne signifie en rien la clôture de l’opération contact et autres conciliabules avec la classe politique et personnalités nationales. Le président de Jil Jadid parlera de leur poursuite d’ici là, au niveau de chaque membre de la coordination à l’effet de convaincre le plus grand nombre.

LG Algérie

Des contacts qui ont concerné, jusqu’ici, outre nombre de chefs de partis, plusieurs personnalités nationales dont les ex-chef de gouvernement Mouloud Hamrouche, Sid Ahmed Ghozali, Ali Benflis, Me Ali Yahia Abdenour et les deux anciens cadres du FIS dissous Kamel Guemazi et Ali Djeddi. Les membres de la CNLTD ont également rencontré, jeudi dernier, des membres du mouvement Barakat.

M. K.

MOUVEMENT BARAKAT: Des militants et membres fondateurs se démarquent des consultations politiques

Militants, sympathisants, et membres fondateurs de BARAKAT haussent le ton pour «dénoncer fermement les consultations engagées par un groupuscule de personnes au nom du mouvement, avec un certain nombre de partis politique». Dans un communiqué rendu hier public et signé par 18 militants et membres fondateurs de BARAKAT, le caractère «purement citoyen et non partisan du mouvement», a été mis au devant. Ils soulignent, en effet, que «c’est avec une grande stupéfaction qu’ils ont appris que des consultations ont été engagées avec des partis et personnalités politiques et ce à leurs insu».

Une démarche qu’ils qualifient d’«incompréhensible et douteuse» et qu’ils affirment «largement contestée par la majorité des membres de l’assemblée générale de Barakat». Les signataires du communiqué précise aussi que «cette initiative lancée par quelques personnes qui ne représentent qu’elles mêmes, s’inscrit en porte à faux avec les idéaux, le texte fondateur et notamment la déclaration politique de Barakat, rendue publique le 14 avril 2014, à Alger».

Jugeant la situation grave, ils assurent ne jamais «se permettre de décevoir l’engagement et le sursaut de dignité de ces milliers d’Algériens qui ont dit NON à une présidence à vie, à une mascarade électorale dont l’issue était scellée d’avance». Ils rappellent aussi et encore une fois «nous avons dit et nous continuons à dire NON au système, à ses homme et à ses méthodes. Ce n’est donc pas aujourd’hui que nous allons trahir la confiance que les Algériens ont placé en nous, en négociant avec les satellites du pouvoir. Ces mêmes partis politiques qui ont à un moment ou à un autre pactiser avec le système».

Toujours dans la même lancée, ils persistent et signent : «L’équation est plutôt simple : comme nous rejetons ce même système nous ne pouvons nous inscrire en droite ligne avec ses courtisans. Le peuple algérien a eu par le passé à souffrir de la trahison d’une fausse opposition au point de ne plus croire à aucune démarche engageant le changement. S’il y a eu exception faite à Barakat, compte tenu de son caractère purement citoyen et non partisan, nous n’avons point l’intention de décevoir en négociant avec les faux opposants qui ont abusé de la confiance des algériens pour gravir les échelons et gouter aux délices des privilèges du pouvoir».

Enfin et par souci d’être plus explicite, ils attestent que c’est «pour qu’il n’y ait pas de nouveaux Khalida et Amara au nom de Barakat», qu’ils refusent ce genre de rapprochements. Contacté, Idir Tazerout, militant et membre fondateur du mouvement Barakat conclu : «Nous allons désormais nous inscrire comme il a toujours été le cas dans des actions de rue plutôt que d’aller prendre des photos de famille avec les chefs de partis et personnalités politiques».

M. M.