Transition démocratique en Algérie, Benflis expose son projet

Transition démocratique en Algérie, Benflis expose son projet

L’ex-chef du Gouvernement et candidat malheureux aux présidentielles du 17 avril dernier est sorti de son silence à la faveur de l’université d’été du Front pour la Justice et le Développement (FJD) à laquelle il a pris part pour remettre sur le tapis la question de transition politique en plaidant pour le choix d’un gouvernement d’union nationale.

À partir d’Annaba, Il s’est montré favorable à « une issue à la crise de régime que nous vivons actuellement », en proposant des mécanismes et solutions pour une transition démocratique réelle.

Benflis a mis en exergue quelques propositions et des mécanismes pour une véritable transition, à savoir la sélection d’un Gouvernement d’Union Nationale, qui « sera constitué pour une mandature présidentielle entière » et « il aura à gérer la transition ; il s’emploiera à ouvrir et à prendre en charge toutes les grandes réformes politiques, économiques et sociales dont la mise en œuvre exige le consensus national le plus large ; et bien évidemment il assurera la gestion ordinaire des affaires publiques ». L’étape suivante, indiquera-t-il c’est « une Conférence nationale pour la transition démocratique qui sera convoquée, dont « toutes les forces politiques, économiques et sociales représentatives y participeront » comme « elle aura pour objectif d’adopter une Charte de la Transition Démocratique ».

Ali Benflis qui, se considère leader du pôle des forces du changement, né au lendemain de sa débâcle à la présidentielle dernière, expliquera l’importance de la charte de la transition démocratique par la nécessité de codifier « les engagements des parties à la transition », la redéfinition du contenu de cette transition, comme il est attendu de ce texte la fixation des échéances et l’identification des mécanismes de garantie du respect des engagements de tous, pris au titre de la transition ».

L’ex-secrétaire général du FLN propose également « une Commission de rédaction de la nouvelle Constitution», dont sa composition sera, selon lui « déterminée conjointement par le Gouvernement d’Union nationale et le Parlement ». A cet effet « La charte de même que la Constitution seront soumises aux deux chambres avant d’être présentées à la validation du peuple par voie référendaire », soulignera-t-il. Benflis va loin dans sa démarche disant que « des mécanismes de garantie du respect de tous les engagements seront prévus et constitutionnalisés. La nature et la forme de ces mécanismes de garantie provisoires seront décidées par la Conférence Nationale sur la Transition Démocratique ».

Impliquer toutes les partis et acteurs politiques

Selon Benflis, l’issue à la crise que l’Algérie vit actuellement sera dans l’intégration de « toutes les composantes de la transition démocratique classique en les adaptant aux conditions propres à l’Algérie », tout en incluant « l’idée d’un mandat-transition puisque j’y envisage un mandat présidentiel et un gouvernement d’union nationale pour la même durée pour mener à bien la transition démocratique ». Il parle, également, de l’intégration des « composantes d’une transition- programme puisque le Gouvernement d’union nationale aura à concevoir et à conduire en programme de grandes réformes politiques, économiques et sociales devant bénéficier d’un consensus national ». Tout un programme s’il ne manquait pas les acteurs non encore identifiés avec lesquels Benflis compte agir.

Noreddine Izouaouen