Révélation n En quelques années, les transferts illicites de capitaux «sont passés de 30 à 150 milliards de dinars. On est passés à une ratio de 400%».
C’est la révélation faite, ce matin par le nouveau patron des Douanes algériennes. «Des efforts conséquents sont en train d’être entrepris contre ce phénomène», a indiqué Kaddour Bentahar dans son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Il a préconisé dans ce sens des mesures impliquant toutes les institutions de l’Etat chargées du contrôle.
«Afin de faire face efficacement à cette délinquance financière, il faut revoir les modes opératoires. Il faut aller vers un système d’information accompagné, appuyé par une interopérabilité de toutes les institutions de l’Etat chargées du contrôle», a-t-il recommandé. Evoquant les cas de corruption au sein des personnels douaniers «tous grades confondus», qu’il qualifie de cas «isolés», l’invité de la Radio nationale a révélé que 180 membres de son administration confondus», ont été révoqués et qu’une vingtaine de dossiers sont en cours de traitement. Le DG des Douanes s’est, par ailleurs, exprimé sur le nouveau code des Douanes, à propos duquel il a indiqué qu’il sera soumis, prochainement, au ministère des Finances avant sa présentation au gouvernement, ainsi que sur la lutte menée par son corps contre la contrebande aux frontières, aux côtés des forces de sécurité. Le nouveau directeur général des Douanes s’est aussi exprimé dans son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, des nouvelles missions imparties à son institution. Les Douanes, «sont appelées à s’intégrer beaucoup plus fortement au programme du gouvernement en réaménageant leur organisation aux nouvelles exigences économiques, dans une perspective d’adhésion du pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC)», a estimé à ce propos Kaddour Bentahar. Dans cette perspective, le même responsable a fait part qu’un plan de modernisation et de réorganisation est en cours d’étude pour simplifier et accélérer le traitement des marchandises, réduire les délais de dédouanement des produits importés, revoir les procédures de contrôle et améliorer l’écoute des services douaniers avec leur environnement économique.
R. N.