Transfert illicite de devises : Total sous la loupe de la justice algérienne

Transfert illicite de devises : Total sous la loupe de la justice algérienne

La justice algérienne a ouvert une  enquête sur les transactions de Total Algérie, soupçonné de surfacturation dans l’importation des lubrifiants automobile. La filière algérienne du groupe pétrolier français, « est soupçonnée d’avoir triché sur l’origine et le montant de ses importations », a rapporté vendredi le quotidien El Khabar qui cite des sources judiciaires.

Total Algérie aurait « gonflé les factures concernant ses importations pour transférer des devises à l’étranger », selon la même source. La justice algérienne devrait infliger une amende de 8 milliards de dinars à Total Algérie,  a ajouté El Khabar.

Des entreprises, notamment étrangères, recourent à la majoration de la valeur de l’importation pour contourner les restrictions imposées par la Banque d’Algérie au transfert des dividendes à l’étranger. La législation algérienne oblige les sociétés étrangères et mixtes de réinvestir une part de leurs bénéfices dans le pays.

La filiale algérienne du groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis avait écopé d’une amende de 2 milliards de dinars, en mai 2012 pour surfacturation des matières premières rentrant dans la fabrication du médicament. Son directeur, Thierry Lefèbvre, a été condamné dans la même affaire à un an de prison avec sursis.