Transfert illicite de devises : la parade électronique de Benkhalfa

Transfert illicite de devises : la parade électronique de Benkhalfa
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Dans les milieux d’affaires, il n’est question que de transfert illicite de devises par la voie des surfacturations. Il est vrai que les déclarations du ministre du commerce sur les ondes de la radio ont jeté le trouble devant l’ampleur des sommes détournées. M.Bakhti Belaïd a tenté de recadrer son propos, mais le mal est déjà fait.

Et que faire donc contre ces transferts illicites qui siphonnent les finances du pays ? Le ministre des finances, M Benkhalfa croit trouver la parade. Il en a fait l’annonce mardi devant les responsables des compagnies d’assurances. A partir de janvier prochain, toutes les demandes de domiciliation bancaire seront effectuées par voie électronique et non sur papier comme il se fait actuellement, un procédé qui favorise l’exercice des pratiques frauduleuses.



Dès que cette demande par voie électronique parvient à la banque, elle est simultanément transférée vers les services douaniers et fiscaux grâce à un système d’information qui permettra à ces trois institutions d’identifier le même opérateur à leur niveau.

Interrogé par ailleurs, sur le montant des fonds informels drainés par les banques dans le cadre du programme de mise en conformité fiscale volontaire, lancé depuis trois mois, le ministre a indiqué que son département allait communiquer son premier bilan en décembre prochain. « Je peux dire que l’opération se passe dans de très bonnes conditions et les premiers résultats augurent de chiffres très encourageants » fait t-il mine de se féliciter.

LG Algérie

Sauf que les propos du ministre sont en contradiction avec les déclarations faites lundi par le PDG de la BDL Mohamed Krim qui avait indiqué lundi que l’opération a connu un feed-back mitigé avec à peine 3 milliards de dinars récupérés depuis le début de l’opération mi-août .

On mesure mieux le caractère dérisoire des sommes collectées quand on sait que l’argent de l’informel est évalué entre 1.000 et 1.300 milliards de DA, selon la banque d’Algérie. En pourcentage, l’informel représente 26% de la masse monétaire présente sur le marché, tandis que « l’objectif fixé est de drainer au moins 10 à 15% de cet argent », ajoute le patron de la BDL