Transfert des écoliers: Les parents dans le désarroi

Transfert des écoliers: Les parents dans le désarroi

La rentrée scolaire débute bel et bien aujourd’hui, mais certains parents d’élèves se trouvent dans un désarroi total.

La problématique de transfert des élèves d’un établissement à un autre ou du secteur public au privé et vice versa se pose chaque année. Elle est perçue comme une vraie contrainte pour les parents.

Certains parents nous ont révélé que juste après la fermeture des classes, ils ont commencé à faire les démarches pour inscrire leurs enfants dans une autre écoles, mais au niveau des différentes académies d’Alger, ils ont été renvoyés jusqu’au mois de septembre. Les responsables de l’académie estiment que toute demande de transfert doit se faire juste avant la rentrée (septembre).

Mais au mois de septembre, les parents ne disposent que d’une dizaine de jours pour faire la procédure étant donné que la rentrée scolaire est fixée durant la première quinzaine du mois.

Donc, les parents n’ont pas beaucoup de temps pour le faire. Au final, de nombreux élèves ne peuvent pas rejoindre l’école puisque beaucoup de parents rencontrés au niveau de l’académie d’Alger Est jeudi dernier nous ont expliqué qu’ils n’ont pas eu la décision de transfert.

«On nous demande de revenir après l’Aïd, mais c’est la rentrée et les enfants doivent commencer les études», dit une maman qui veut que son fils rejoigne l’école publique après avoir passé le cycle primaire dans un établissement privé.

«Depuis le 1er septembre, je fais des allers- retours entre l’académie, l’école privée ou était scolarisé mon fils et le CEM qu’il va rejoindre. Mais je n’ai rien pu faire pour le moment.

C’est l’anarchie totale», estime-t-elle. Nous avons approché une dizaine de parents d’élèves qui ont décidé d’inscrire leurs enfants dans un collège public après l’école privée.

Ces derniers doivent demander au niveau de l’académie une attestation de succès définitive à l’examen de la 5e, ledit document ne peut être obtenu qu’au mois de septembre et après quatre jours d’attente,

pour des raisons d’enquête faite par les services de l’éducation. Une fois le document en possession du parent, ce dernier doit récupérer un formulaire qui doit être rempli, signé et cacheté par l’ancienne école et le ramener par la suite à l’académie accompagné d’un certificat de résidence, d’un certificat de scolarité et de l’attestation de succès.

Après avoir remis ce dossier, le parent doit attendre au mois six jours pour avoir la décision finale de transférer son enfant dans une autre école. Au total, la procédure dure une dizaine voire une quinzaine de jours. Procédure aberrante, selon les parents

. Ils s’interrogent sur l’existence d’un fichier national réunissant tous les élèves inscrits au niveau national dans le public et le privé. Cela faciliterait la tâche aux parents, à l’écolier et aux services de l’éducation.

Lors de notre virée à l’académie d’Alger Est, nous avons constaté une totale anarchie et les parents livrés à eux-mêmes. Les quelques employés mis à leur disposition avaient de la peine à les informer sur les démarches à suivre.

«On dispose difficilement des renseignements. On a l’impression qu’on est venu demander une faveur», nous dit un parent ajoutant : «C’est honteux, car l’accès à l’école publique est le droit le plus absolu de tous les algériens».

Par Nassima Bensalem