Les 16 marins du MV Blida qui ont regagné le pays le 13 novembre après une période de captivité qui aura duré 11 mois, ont quitté hier l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja d’Alger où ils ont été soignés et ont subi diverses consultations.
L’information communiquée par M. Aït Ramdane, un proche de l’un des otages, nous a été confirmée par le DG de l’entreprise IBC, Nasserddine Mansouri, contacté hier au téléphone. «La totalité des otages a quitté aujourd’hui à11h (ndlr, hier) l’hôpital d’Aïn Naâdja et ils peuvent retrouver leurs familles pour partager des moments de joie ensemble», a indiqué M. Mansouri.
Ce dernier ne manquera pas d’insister sur la bonne santé de tous les marins qui ont été transférés dans ledit hôpital, quelques instants après leur arrivée à l’aéroport militaire de Boufarik, il y a de cela une semaine. «Aucune pathologie n’a été signalée et la totalité des marins est en bonne santé», dira-t-il, ajoutant que l’entreprise qu’il dirige a déjà décidé de leur accorder une période de congé à même «de leur permettre de passer le plus de temps avec leur famille et aussi de se reposer», a-t-il argué.
Du coup, la mésaventure de la prise d’otages des marins algériens, suite au détournement, début janvier du MV Blida relève du passé. L’affaire ayant fait couler beaucoup d’encre est une première dans les annales de la marine marchande nationale. La prise d’otages des marins a été également suivie de très près par le président Bouteflika, selon les déclarations du ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat.
En sus de l’intérêt accordé par le premier magistrat du pays à cette affaire, soulignons également les efforts de la cellule de crise installée au niveau du ministère des Affaires étrangères et présidée par le ministre Mourad Medelci lui-même. Tout au long de la prise d’otages, leurs proches n’ont cessé de tenir des rassemblements dans différents endroits à Alger à même d’alerter les autorités.
Celles-ci ont tenu à préciser au terme du dénouement de l’affaire que la libération des otages s’est effectuée sans le paiement de la moindre rançon aux pirates somaliens. «Les 17 otages algériens ont été libérés par divers moyens, y compris la coopération d’Etats amis dans le cadre de la lutte antiterroriste. En aucun cas, il y a eu paiement de rançon», n’ont cessé d’affirmer des représentants du gouvernement. Les officiels algériens ont également fait part de leur intention de poursuivre devant les tribunaux les pirates somaliens auteurs de l’enlèvement.
Karim Aoudia