Le tramway est devenu le moyen de transport incontournable à Oran, avec un bilan depuis sa mise en service qui montre les progressions de ses performances. Depuis son exploitation en mai 2013, le tramway d’Oran a ainsi atteint le nombre de 44 millions de passagers, dont 12 millions pour la seule année de 2017.
Plus d’un million de kilomètres sont parcourus chaque année et cela en progression grâce à la réduction de l’intervalle entre le passage de deux rames. Aujourd’hui, cet intervalle est de 6 mn, avec le fonctionnement de 25 rames par rapport aux 12 en 2013. La formule des abonnements est aussi en augmentation, 202 499 en 2017 qui intervient dans 5% des recettes. Par contre, le phénomène de la fraude n’est toujours pas solutionné, puisqu’il oscille entre 7 et 9%.
Les responsables de la Setram, qui exploite le tramway d’Oran, et qui, aujourd’hui, a un personnel 100% algérien, déplorent les agressions physiques et verbales subies par les agents lorsque ces derniers veulent verbaliser les resquilleurs.
Si le tramway d’Oran s’inscrit dans la modernisation des transports publics, les autres modes de transport dans la ville d’Oran restent anarchiques et totalement incontrôlés. La direction des transports avance comme argument la difficulté d’organiser le transport à Oran, en raison de la pléthore des opérateurs au nombre de 797, mais rien n’est dit sur les sanctions devant toucher ces opérateurs qui ne respectent ni leurs passagers, ni le code de la route et dont les bus sont tout simplement répugnants. Plus d’application stricte de la loi aurait déjà poussé cette pléthore d’opérateurs à fonctionner selon les normes.
Quant aux extensions des lignes de tramway, la situation financière du pays semble avoir repoussé ces projets. Peut-être que les Jeux méditerranéens permettront la réalisation d’une ligne, celle de Belgaïd. Pour les autres extensions, du terminus d’Es Senia vers l’aéroport, et une autre vers la nouvelle ville Zabana à l’ouest d’Oran, elles seront sûrement abandonnées.
F. Moulay