«Nous avons accordé au groupement un délai de grâce de trois mois pour la redynamisation du chantier,
faute de quoi des mesures réglementaires seront appliquées», a déclaré M. Hadbi à la presse à l’issue d’une réunion avec des responsables de ce groupement composé des sociétés Isolux et Corsan Corviam (Espagne) ainsi que la compagnie française (Alstom).
Un délai de grâce de trois mois a été accordé au groupement hispano-français chargé de réaliser le projet de tramway de Mostaganem, dont la réception était prévue durant ce mois, alors que le taux actuel d’avancement des travaux n’a pas dépassé 50%, a annoncé mardi le P-DG de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) Aomer Hadbi.
«Nous avons accordé au groupement un délai de grâce de trois mois pour la redynamisation du chantier, faute de quoi des mesures réglementaires seront appliquées», a déclaré M. Hadbi à la presse l’issue d’une réunion avec des responsables de ce groupement composé des sociétés Isolux et Corsan Corviam (Espagne) ainsi que la compagnie française (Alstom).
«Les travaux (de réalisation) doivent démarrer dès la semaine prochaine. Au bout de trois mois, le chantier doit être relancé à plein rendement», a insisté le PDG de l’EMA, maître d’ouvrage délégué du projet.
Lors de cette réunion tenue au siège du ministère des Travaux publics et des Transports à Alger, la partie algérienne, représentée notamment par des cadres du ministère des Transports et du wali de Mostaganem, n’a pas caché son mécontentement quant au rythme des travaux de réalisation menés par ce consortium.
«Malgré les engagements du groupement, la situation n’a pratiquement pas évolué dans le sens positif», a regretté, de son côté, le chef de cabinet du ministère des Transports, Mohamed Kebach.
«C’est pour cette raison que nous tenons aujourd’hui cette réunion comme dernier recours pour voir quelles sont les dispositions à prendre pour réactiver le projet avant que d’autres mesures ne soient prises», a-t-il ajouté.
«Pour nous, ce groupement est défaillant, jusqu’à preuve du contraire», a également affirmé ce responsable, tout en insistant sur la nécessité «de mettre fin à cette situation qui a trop duré».
Le représentant du chef de fil du groupement, à savoir la compagnie Isolux, a avancé que ce retard est dû aux «difficultés financières» vécues par sa compagnie en 2015 et 2016.
A cet effet, il s’est engagé de mobiliser un fonds de 10 millions d’euros d’ici le mois de février prochain pour financer la relance des travaux.
«Avec ces ressources, nous pourrons résoudre tous les problèmes financiers du projet», a-t-il promis. Mais pour le wali de Mostaganem, Abdelwahid Temmar, «il s’agit des mêmes paroles des dernières réunions» avec les représentants du groupement.
«Vous êtes venus le 29 septembre dernier pour présenter les mêmes excuses. Ce n’est plus possible de vous croire», a-t-il réagi aux engagements du représentant d’Isolux.
Le wali de Mostaganem a également déclaré qu’il il ne restait plus «beaucoup de solutions». «Si vous n’êtes pas capables ou pas sûrs de pouvoir continuer, faites la résiliation», a-t-il suggéré.
Les travaux de réalisation du tramway de Mostaganem ont été lancés en août 2013 pour un coût total de 26,5 milliards da, rappelle-t-on. Ce projet devait contribuer à la restructuration et l’embellissement de la ville en plus de la création d’un millier de postes d’emploi lors de sa réalisation et 500 autres permanents lors de sa phase d’exploitation.
Il s’étend sur une distance de 14,2 km et comprend 24 stations sur deux lignes dont la première devant relier la localité de «Salamandre» au pôle universitaire de Kharouba passant par le centre-ville et les quartiers de Tijditt, Essalem et la faculté de médecine.
La deuxième ligne devrait relier l’ancienne gare ferroviaire à la nouvelle gare routière de transport de voyageurs de la cité «5-Juillet», en passant par le quartier «Benyahia-Belkacem» sur deux kilomètres.
Dans le cadre de l’exploitation de cet important projet, il a été programmé notamment la réalisation d’un centre de maintenance, un bloc technico-administratif et un centre de maîtrise.
Ce moyen de transport, qui disposera de 25 wagons, permettra de desservir 5 000 voyageurs par heure, a-t-on expliqué.
