Naftal va bientôt construire une usine de traitement des huiles industrielles
Le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, a annoncé le renforcement des dispositions sur la distribution du carburant dans les villes frontières.
Le trafic de carburant aux frontières induit des pertes énormes pour le pays. Le gouvernement compte sérieusement en finir avec ce phénomène qui constitue une véritable saignée pour l’économie nationale. Le ministre de l’Energie, Youcef, Yousfi a annoncé le renforcement des dispositions sur la distribution du carburant dans les villes frontières. Lors de son passage jeudi dernier au Sénat, le premier responsable du secteur a précisé que ces dispositions visent à interdire le trafic de carburant vers les pays voisins.
«Des instructions ont été données à l’entreprise Naftal pour approvisionner les nouvelles stations sises dans les villes frontières uniquement en gaz butane», a -t-il affirmé. M.Yousfi a annoncé que la Société nationale de transport et de commercialisation des produits pétroliers (Naftal) envisage de mettre en place une unité de raffinage des huiles industrielles usagées lesquelles sont, jusqu’à maintenant, exportées. «Naftal étudie actuellement la possibilité de créer une raffinerie pour le traitement des huiles (industrielles) usagées», a indiqué M.Yousfi devant les sénateurs. En attendant, a-t-il tenu à préciser, le pays continuera à exporter ces huiles usagées vers des marchés internationaux. Interpellé sur le fait que l’Algérie perd annuellement des quantités considérables d’huiles usagées issues notamment des activités pétrolières, le ministre a fait savoir que Naftal récupère annuellement 18.000 tonnes de ces huiles. Il a ajouté que l’investissement dans le raffinage des huiles usagées était ouvert, et ce, depuis 1996. Parlant toujours des projets d’investissements, le ministre a indiqué qu’un programme ambitieux pour la construction de plusieurs raffineries pétrolières était en cours d’exécution par son département ministériel.
Selon lui, des offres techniques sont en cours d’évaluation pour la réalisation de nouvelles raffineries dont l’une sera implantée dans la wilaya d’Illizi. «Ces réalisations vont permettre de satisfaire entièrement, dans quelques années, les besoins du marché national en carburant notamment et, même, d’en dégager un excédent qui sera destiné à l’exportation», a soutenu M.Yousfi. Invité à donner des explications sur la fermeture de la raffinerie d’In Amenas (Illizi) après six ans d’exercice alors qu’elle avait été mise en service en 1980, le ministre a relevé que les pouvoirs publics avaient pris la décision de son arrêt en 1986 après avoir constaté un mouvement du sol ayant causé des fissures dans la structure de la raffinerie et les habitations de proximité. Le premier responsable du secteur a écarté toute réouverture de cette installation. Le ministre a indiqué que le groupe Sonatrach étudiait la possibilité de déplacer cette raffinerie ou quelques-unes de ses unités vers une autre région plus stable et sécurisée. Sur ce chapitre, le ministre a saisi l’occasion pour rappeler que la production du complexe gazier de Skikda, qui avait subi une explosion en 2004, avait atteint 13 millions de m3 à fin décembre 2014 ce qui permet de couvrir les besoins du marché national.