Traitement des délits de diffamation : Bientôt des chambres judiciaires spécialisées

Traitement des délits de diffamation : Bientôt des chambres judiciaires spécialisées

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a fait état d’une réflexion engagée sur la création de chambres judiciaires spécialisées pour le traitement des délits de diffamation. Lors de son passage hier à l’émission «Hiwar Essaâ» à la Télévision nationale, Tayeb Louh, abordant la liberté d’expression et de la presse, a précisé que «300 000 affaires de diffamation avaient été enregistrés en 2016 contre près de 2 000 affaires analogues au 1er semestre de 2017». «A l’heure actuelle, il faut mettre l’accent sur l’éthique en général et la déontologie du journalisme en particulier», a-t-il insisté, cité par l’APS. A l’occasion de la célébration du 69e anniversaire de la Proclamation universelle des droits de l’homme, le ministre a tenu à souligner l’engagement de l’Algérie sur la voie des principes et des valeurs de la déclaration universelle des droits de l’homme qui «émane des affres du colonialisme subis pendant de longues années, durant lesquelles ses droits et libertés ont été confisqués».«Notre pays a adhéré très tôt à cette déclaration et ratifié toutes les conventions», a rappelé le ministre.

La promotion des droits de l’homme est une «conviction claire» dans le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, comme en témoignent les réformes en profondeur engagées dans le secteur de la justice et la révision de la Constitution en 2016 qui a constitutionnalisé le Conseil national des droits de l’homme (Cndh), a encore souligné le ministre. Par ailleurs et concernant les élections locales du 23 novembre 2017, le ministre de la Justice a affirmé que «l’essentiel pour l’Algérie est que les rendez-vous électoraux prévus par la Constitution soient respectés quelles que soient les circonstances», ajoutant que les dernières élections «se sont déroulées dans le calme à l’exception de quelques altercations entre certains concurrents, partis et militants et cela existe dans tous les pays». «Les altercations signalées au procureur général, font l’objet de poursuites judiciaires conformément aux lois de la République», a-t-il affirmé, indiquant que les tribunaux et commissions administratifs ont tranché concernant les recours, conformément au Code électoral.