Traitement des brûlures et des plaies chroniques,Une réunion d’experts tenue hier à Alger

Traitement des brûlures et des plaies chroniques,Une réunion d’experts tenue hier à Alger

Une réunion des experts en matière de brûlures et de plaies chroniques a eu lieu, hier, à Alger sur instigation de la firme pharmaceutique émiratie Julphar.

C’était l’occasion pour des professeurs en dermatologie et des chirurgiens, notamment plasticiens, d’exposer les cas de cicatrisation difficile et d’évoquer les traitements innovants. “Une réunion d’experts est nécessaire pour établir un consensus à même de guider les prescriptions médicales et distinguer entre les traitements de choix et ceux off label use”, a commenté le Dr Jamil El-Halabi, chirurgien généraliste et secrétaire général de la Société libanaise du cancer. Professeur Joudcar, chef de service de la chirurgie à l’hôpital de Douéra (spécialisé dans les brûlures chez les adultes) a rapporté qu’il existait plusieurs enzymes intervenant dans la cicatrisation des brûlures et des plaies profondes. “On ne les maîtrise pas toutes. Il faut penser aussi à supplémenter le patient en facteurs de croissance et en produits nutritionnels, car il est impossible de cicatriser une plaie si le malade est dénutri”, a-t-il affirmé.

Il a ajouté que dans 30% des brûlures, le visage et les mains sont touchés. “Ce sont des parties du corps très vascularisées, donc difficiles à cicatriser. C’est là où réside l’intérêt de Mebo, qui est un médicament (pommade, ndlr) à base de produits naturels. Je serai un peu plus réservé sur son usage pour le pied diabétique”, a-t-il poursuivi. “Mebo est un adjuvant pharmaceutique. Il ne suffit pas pour traiter une plaie chronique. Mais il est d’un apport précieux”, a témoigné le Dr El-Halabi. Le Dr Lynda Bouchareb, responsable médico-marketing chez Julphar Algérie, a indiqué que Mebo est validé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière comme produit de parapharmacie, comme il l’est dans son pays d’origine les Émirats arabes unis, alors que dans d’autres pays, comme la Tunisie ou le Liban, il est enregistré comme médicament remboursable par la Caisse de sécurité sociale. “Sa classification dépend des pays où il est enregistré. En Algérie, il est vendu dans les pharmacies, mais certains chefs de service l’utilisent comme produit hospitalier, fourni par la PCH”, a-t-elle précisé.

Une polémique a éclaté, il y a quelque temps, sur l’efficacité de ce produit à base d’huile de sésame et de cire d’abeille, dans le traitement des brûlures du 1er et 2e degrés, des plaies qui ne cicatrisent pas au-delà de 6 semaines, des escarres… Aussitôt, le laboratoire Julphar, qui l’a développé il y a 17 ans, passe à l’offensive en soutenant que plus de 30 études cliniques, publiées dans des revues scientifiques aux USA, en Europe et au Moyen-Orient ont prouvé l’innocuité de ce produit, enregistré dans 27 pays. “Julphar a engagé les procédures en usage en vue d’acquérir les certifications FDA (Agence américaine du médicament, ndlr) et EMEA (Agence européenne du médicament, ndlr)”, a-t-elle attesté. Elle a informé que 7 millions de tubes sont vendus annuellement, dans le monde.

S H