L’Algérie sollicite une plus grande diligence dans le traitement de son dossier d’accession à l’Organisation mondiale du commerce.” Cet appel a été lancé jeudi par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, à Bali, en Indonésie, à l’occasion de son allocution
à la 9e conférence ministérielle de l’OMC. “L’Algérie souhaite une adhésion rapide à cette auguste institution”, a indiqué le ministre, estimant que le processus d’accession “est long et trop exigeant”. L’argument du ministre est qu’“aucune limite n’est définie pour ce qui est des modalités d’accession, ce qui ne garantit pas un équilibre des droits et obligations”. Le processus, note-t-il dans le même ordre d’idées, “exige d’importants engagements des candidats, allant au-delà de leur niveau de développement et des règles de l’OMC”, avant de préciser qu’“il impose même aux pays en développement candidats des concessions plus importantes que celles auxquelles ont souscrit les états membres eux-mêmes, y compris les pays les plus développés”. à ses yeux, “des exigences toujours plus rigoureuses sont imposées aux candidats de telle sorte que chaque accession qui suit est plus astreignante que celle qui la précède”. Selon M. Benbada, “l’Algérie partage les préoccupations des pays en développement accédants en ce qui concerne la complexité, le manque de transparence et la non-reconnaissance des droits consacrés par les accords de l’OMC en matière de traitement spécial et différencié”. Et de lancer : “Nous exhortons les membres de l’OMC à entendre et à donner suite aux appels de l’écrasante majorité d’entre eux, visant l’établissement de règles et de critères en matière d’accession, dans le but de mettre fin à la structure asymétrique qui caractérise les processus d’accession.” Il faut dire que l’Algérie a entamé le processus d’adhésion à l’OMC en 1995. Le groupe de travail chargé de l’adhésion de l’Algérie a tenu 11 réunions officielles dont la première en avril 1998. Simultanément à ces réunions, l’Algérie a engagé des négociations bilatérales avec 13 pays, et des progrès considérables ont été enregistrés avec la moitié de ces pays. Dans ce cadre, il est utile de préciser que six conventions bilatérales ont été signées avec Cuba, le Brésil, l’Uruguay, la Suisse, le Venezuela et l’Argentine.
N.
