Le gouvernement algérien a exprimé lundi sa “vive émotion” après la tragédie des migrants en méditerranée où au moins 800 personnes sont mortes et appelé la communauté internationale à mettre en place une stratégie pour traiter le phénomène de la migration “dans le respect strict des droits de l’homme et de la dignité des migrants”.
L’Algérie appelle à combiner entre une lutte plus énergique contre les passeurs et une politique de développement économique destinée à traiter de manière durable le problème posé par les flux de migrants clandestins en quête de salut en Europe.
Le porte-parole du ministère algérien des affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif a souligné, dans une déclaration à l’agence de presse APS, la “vive émotion” de l’Algérie après la “disparition de centaines de personnes dans le drame qui s’est produit hier (dimanche) en Méditerranée au large des côtes libyennes, suite au chavirage d’un chalutier transportant des migrants en quête de sécurité et d’un avenir meilleur ».
Cette nouvelle tragédie qui a “heurté toutes les consciences” impose, selon le porte-parole des Affaires à la communauté internationale d’agir en urgence afin de mettre en place une “stratégie globale et équilibrée” au sujet du phénomène de la migration et de la gestion des flux migratoires.
Le sécuritaire et le développement
L’Algérie, a indiqué Benali Cherif a constamment plaidé et appelé à la “promotion d’une coopération internationale sur la question de la migration” et qui “ inscrit son action dans le cadre de la position africaine commune” préconise une lutte plus énergique et plus intense contre les “réseaux mafieux et criminels transnationaux qui ont fait de la traite des personnes un fonds de commerce florissant ».
Ce traitement sécuritaire visant les passeurs serait inefficace précise le porte-parole des affaires étrangères s’il n’est pas accompagné par véritable démarche économique et sociale en direction des pays émetteurs de migrants.
“L’’intégration du développement économique et social dans toute politique et dans toute stratégie régionale ou internationale liées à la problématique de la migration est indispensable, tant les initiatives occultant cette dimension ont montré leurs limites ».