Sept membres d’une même famille sont mort asphyxiés, vendredi 24 juillet, dans un puits au niveau de la commune de Khelil, qui se trouve à 27 km au nord-est de Bordj Bou Arreridj.
Les corps des victimes ont été remontés par les services de la protection. Une tragédie qui a pratiquement décimé toute la famille Bendjeddou, du village de Chefa, dans la commune de Khelil.
La mort a commencé à frapper vendredi, après la grande prière, lorsque l’un des frères a entrepris de vider un puits qui se trouvait dans un garage dans le but de le nettoyer. Sous l’effet des émanations de gaz qui sortaient de la pompe, l’homme a perdu son équilibre puis est tombé dans le puits, d’une profondeur de 20 mètres dont 6 mètres d’eau.
Un enchaînement terrible
Un de ses frères et un neveu ont tenté alors de lui porter secours et se sont noyés à leur tour. La tragédie ne s’est malheureusement pas arrêtée à ces trois premières victimes. A l’heure de la prière du soir, (Al-Maghrib), le plus grand des frères, constatant le retard des victimes, s’est mis, en compagnie d’un neveu, à leur recherche.
Découvrant qu’ils étaient dans le puits, il a essayé à son tour de leur porter secours. Il s’est retrouvé à son tour piégé par la mort. Un choix fatal que feront encore deux autres neveux dans une tentative désespérée de sauver les autres.
Un enchaînement terrible qui a profondément choqué les habitants du village de Chefa, dans la commune de Khelil. Les seuls qui restent encore vivants dans la famille Bendjeddou sont le père, âgé de 90 ans, un de ses fils et quatre veuves. Les services de la protection civile sont intervenus dans la soirée pour récupérer les corps des victimes qui ont été évacués vers l’hôpital Bel Hocine, à Ras El Oued.
Les sept victimes, Ben Djeddou Abdelhakim (43 ans), Ben Djeddou Rabah (34 ans), Bendjeddou Saad (31 ans) Bendjeddou Khemissi (27 ans), Bendjeddou Hicham (26 ans) Bendjeddou Rachdi (23 ans) et Bendjeddou Aymen (18 ans) ont été enterrés, hier samedi, en présence d’une foule nombreuse.
9 personnes tuées en 2012 à Ali Mendjeli
L »affaire rappelle une autre tragédie survenue en août 2012 où neuf personnes sont mortes, à l’entrée de la nouvelle ville Ali Mendjeli, près de Constantine. Les neuf victimes étaient six membres d’une même famille, un voisin et deux membres de la protection civile, qui avait enregistré cinq blessés graves.
Le scénario était le même. En voulant porter secours à une personne tombée dans le puits, d’autres membres de sa famille sont successivement descendus dans la cavité et n’en sont pas remontés. Alertée, la protection civile est à son tour intervenue mais a perdu deux de ses hommes, morts dans les mêmes conditions.
Les services de la gendarmerie ont indiqué par la suite que l’hydrogène sulfurisé, un gaz toxique généré par le moteur d’une pompe, était responsable de la mort des neuf personnes.
La Gendarmerie nationale avait souligné que le puits, creusé dans un endroit inadapté, dans une maison du lieu-dit » Quatre chemins », à l’entrée de la nouvelle ville Ali Mendjeli, n’obéissait à aucune mesure de sécurité, dont la ventilation, ce qui a favorisé l’accumulation de ce gaz toxique.
