TRAFIC, La contrebande des armes menace

TRAFIC, La contrebande des armes menace

L’Algérie assiste à une sérieuse crise sécuritaire dans les pays voisins où la mouvance islamiste radicale menace d’embraser la région.

Crime organisé, financement du terrorisme, blanchiment d’argent et trafic illicite, à savoir «drogue et armes» menacent la sécurité de l’Algérie.

La déclaration faite par le président de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, confirme l’ampleur de la contrebande, notamment qu’elle intervient dans un contexte particulier marqué par la situation sécuritaire inquiétante dans le Monde arabe.

Le président de cette Organisation internationale a déclaré que «la contrebande de ces armes est nourrie par la propagation du terrorisme transnational, les avancées technologiques, la porosité croissante des frontières ainsi que par la propagation de la violence dans certains pays du Sud de la Méditerranée après les soi-disant printemps arabes», selon l’Agence de presse russe Ria Novosti. La même source a reporté que la situation alarmante de la région Mena, notamment le crime organisé, le financement du terrorisme, blanchiment d’argent et trafic d ‘armes.

«Le trafic illicite d’armes de petit calibre et d’armes légères est en augmentation dans la région du Moyen-Orient/Afrique du Nord (Mena)», a ajouté la même source en indiquant que la situation, a mis en garde aujourd’hui l’ambassadeur suisse et président du Conseil permanent au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Osce), Thomas Greminger. «Le phénomène de la contrebande des petites armes et des armes légères dans la région Moyen-Orient est en train de se développer, nourri par la propagation du terrorisme transnational» a expliqué la source. Par ailleurs, l’Agence de presse russe Ria Novosti a indiqué que les déclarations ont été faites lors des résultats d’une conférence organisée par l’Osce les 27 et 28 octobre dernier en Bosnie-Herzégovine portant sur le trafic illicite des armes de petit calibre et les armes légères et la lutte contre le terrorisme dans la région méditerranéenne.

Dans le même ordre d’idées, l’ambassadeur suisse, qui a animé la présidence de l’Osce, pour l’année 2014, s’est appuyé sur les résultats de cette conférence pour confirmer que «les organisations terroristes sont maintenant en mesure de se procurer des armes en plus grande quantité, et de plus longue portée, avec une plus grande variété et une meilleure qualité». Pour le président du Conseil permanent au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, «la situation actuelle de ce trafic illicite d’armes est étroitement liée à la question de l’immigration clandestine et des combattants étrangers, plus de 13.000 combattants terroristes étrangers de plus de 80 Etats membres de l’ONU ayant rejoint, au Moyen-Orient, des groupes armés comme l’organisation de l’État islamique et le front Al-Nusra, au Moyen-Orient».

En outre, le même président a appelé à une coopération et coordination entre tous les pays afin de combattre ce phénomène. «Tous ces défis sont trop grands pour être affrontés par un seul pays ou une seule région. Seule une approche globale, avec la mise en place d’une stratégie régionale pour lutter contre ce problème du trafic illicite des armes conventionnelles, pourrait avoir un effet tangible», précise la même source en appelant à établir des mesures rigoureuses. «Des règles plus strictes à l’échelle nationale, l’harmonisation internationale d’une législation régissant le commerce des armes et la lutte contre le trafic de ces dernières, ainsi que la formation des praticiens et la sensibilisation du public», a proposé l’organisation. Dans le même contexte, l’Algérie assiste à une importante crise sécuritaire dans les pays voisins où la mouvance islamiste radicale menace d’embraser la région.

Le printemps arabe et la chute des régimes dans la région ont ouvert la voie aux groupuscules islamistes armés, responsables de plusieurs coups d’éclat, quelquefois sanglants.