le chef du service social a écopé de trois années de prison ferme assorties d’une amende de 100.000 DA.
Le juge près le tribunal de Tizi Ouzou a prononcé, ce lundi tard dans l’après-midi, des peines de prison ferme à l’encontre des deux principaux accusés dans l’affaire de trafic et de falsification de documents administratifs à la mairie de Tizi Ouzou. En effet, lors d’un procès très attendu, le chef du service social a écopé de trois années de prison ferme assorties d’une amende de 100.000 DA. Le citoyen à qui les documents falsifiés ont été délivrés a, quant à lui, été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 50.000 DA.
En fait, le premier accusé comparaissait pour usage abusif d’autorité et falsification de documents administratifs alors que le citoyen répondait au grief d’avoir obtenu sans cause des documents administratifs.
Les quatorze autres mis en cause qui comparaissaient pour délit de délivrance délibérée de certificats citant des faits non établis matériellement, tous des employés de la mairie, ont été acquittés. Comme les affaires de ce genre se multiplient au niveau de cette mairie de la plus grande commune et chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, le juge a eu à examiner une autre affaire la même journée de lundi.
Toujours pour trafic de documents administratifs, trois des neuf accusés ont écopé d’une peine de trois ans de prison ferme alors qu’une employée qui a pris part au trafic a été condamnée à six mois avec sursis.
Notons par ailleurs que la première affaire jugée avait été révélée le mois d’octobre dernier lorsque les services de la police ont arrêté neuf personnes qui mettaient en vente des documents administratifs tels que les extraits de naissance N°12. Trois d’entre eux ont comparu la semaine dernière devant le juge. Ils ont été condamnés à des peines d’une année et six mois. La seconde affaire à être élucidée par les enquêteurs mettait en cause 17 personnes dont un chef de bureau. En fait, les policiers ont arrêté un individu en possession d’un sac plein de documents administratifs officiels.
Les enquêteurs ont relevé la présence dans le sachet de certificats de vie et certificats de décès portant la même date. Le lot contenait aussi, des pièces d’identité, des livrets de familles, des documents vierges ainsi qu’un cachet rond appartenant à la mairie de Tizi Ouzou accompagné d’une griffe portant le nom du chef de service social de la même administration.
Enfin, notons que ces coups de filet qui se succèdent sont largement commentés par les populations de la wilaya. Ces dernières, après des décennies, se sont, en effet, résignés à subir le dictat des employés véreux qui agissaient en toute impunité.
Aussi, alors que certains se disent optimistes quant à l’amélioration des conditions de réception au niveau de cet état civil d’autres restent sceptiques quant à, l’accompagnement de ces mesures, disent-ils, par une politique adéquate pour rayer la bureaucratie. Ces pratiques affirment-ils, sont nées de cette bureaucratie qui a atteint des proportions alarmantes telles que des citoyens doivent payer de l’argent pour se faire délivrer un document administratif.