Trafic et attribution frauduleuse de logements sociaux à El Yasmine 3,La perpétuité requise pour Madame Dalila et ses complices

Trafic et attribution frauduleuse de logements sociaux à El Yasmine 3,La perpétuité requise pour Madame Dalila et ses complices
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Les sept mis en cause dans l’affaire d’escroquerie et de d’attribution frauduleuse de logements sociaux, ont été jugés jeudi dernier.

Le procureur de la République a requis à leur encontre la peine maximale, primo vu la gravité des délits, secundo pour dissuader les candidats qui s’amuseraient à détourner des logements que les mal logés attendent depuis des décennies.

Cette affaire remonte, rappelons-le, au 16 du mois de mars, lorsque les habitants de la cité mitoyenne au site des 670 logements de haï El Yasmine 3 -un site non encore attribué- ont fait appel à la presse pour dénoncer l’occupation de logements par des familles qui s’installaient à la tombée de la nuit.

Ce fait avait été rapporté par l’Echo d’Oran, produisant l’effet d’une bombe. Une plainte avait été déposée par le directeur général de l’Office de promotion et de gestion immobilière d’Oran (OPGI), car ces logements sont gérés par cet Office.

Une enquête a été aussitôt diligentée par les services de police, et les chefs des familles installés dans ces logements ont été auditionnés. Après enquête, il s’est avéré que deux dames, «Mesdames Dalila» (allusion à un film algérien qui traite de sujet de détournement), étaient à la tête de ce réseau d’escrocs.

Ces femmes, en l’occurrence K. Noria et B. Fatima, servaient d’intermédiaires et contactaient les «clients» en leur assurant avoir des entrées au niveau de la daïra d’Oran et de l’OPGI, ce qui leur permet de les faire bénéficier de logements sociaux.

Ces deux femmes avaient en fait un complice au niveau de la daïra et un autre au niveau de l’OPGI, ainsi que trois autres complices au niveau du site des 670 logements. Ces derniers sont des agents de sécurité dont l’un d’entre eux est le premier responsable qui détient les clés de tous les logements, donc celui qui a ouvert les portes des appartements à ces bénéficiaires qui, finalement, sont des victimes.

Selon leurs déclarations, ces indus bénéficiaires ont versé des sommes d’argent variant entre 30 et 100 millions à deux femmes pour avoir des logements dont des documents d’attribution et les clés leur ont été présentés. Il a été également avancé par les victimes que certaines d’entre elles n’étant pas en possession de la somme demandée, ont dû remettre leur véhicule aux «Mesdames Dalila», en gage.

Il y a lieu de souligner qu’une des deux femmes a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et a dénoncé ses acolytes qui continuent à tout nier. Soulignons également que 39 logements sociaux ont été attribués par ce réseau à des familles qui se disent également mal logées.

Ces familles ont ainsi perdu des sommes importantes et les logements qu’elles ont occupés pour quelques jours seulement. Pour rappel, ces familles ont été expulsées et devront attendre leur tour pour bénéficier légalement de logements sociaux, si bien sûr elles remplissent les conditions d’éligibilité.

Le verdict sera rendu jeudi prochain.

Sarah B