Trafic d’êtres humains, de voitures de luxe, d’armes… : un important réseau criminel démantelé

Trafic d’êtres humains, de voitures de luxe, d’armes… : un important réseau criminel démantelé
Important réseau de trafic démantelé

Le tribunal de Sidi M’hamed a traité une affaire particulièrement sensible portant sur un réseau de trafic de migrants. Ce réseau est également impliqué dans la création de sociétés fictives de location de véhicules, ainsi que la saisie d’armes à feu et d’importantes sommes d’argent.

Le parquet de la République près le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed a informé l’opinion publique que, dans le cadre de la lutte contre le crime organisé transnational, cette juridiction a instruit une affaire liée à un réseau criminel structuré et opérant au-delà des frontières nationales. Le groupe, composé de 47 personnes, se livrait au transport illégal de migrants à bord d’embarcations dotées de moteurs puissants. Il utilisait aussi des équipements de communication sophistiqués, et était impliqué dans le trafic de drogues et de substances psychotropes.

Les mis en cause avaient également créé des sociétés fictives spécialisées dans la vente et la location de véhicules de luxe afin de dissimuler l’origine criminelle des fonds générés. Ils exploitaient en outre des fonctionnaires publics qui les assistaient dans la réalisation de leurs activités illicites.

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Arrestations et saisies

À l’issue de l’enquête préliminaire menée par le service central de lutte contre le crime organisé relevant de la Sûreté nationale, 36 suspects ont été arrêtés, tandis que 7 autres demeurent en fuite. Quatre personnes, déjà incarcérées pour des affaires similaires, ont également été impliquées dans ce dossier.

Les autorités ont procédé à la saisie de quatre embarcations, de vingt-deux voitures de luxe, de deux motos, d’une arme à feu et de 61 munitions. Elles ont également récupéré une somme en monnaie nationale estimée à 28 491 500 dinars algériens. Le communiqué précise qu’en date du 26 novembre 2025, les suspects ont été présentés devant le magistrat instructeur, qui les a poursuivis dans le cadre d’une information judiciaire pour :

  • trafic de migrants au sein d’un groupe criminel organisé ;
  • trafic de drogues et de substances psychotropes au sein d’un groupe criminel organisé ;
  • blanchiment d’argent dans un cadre organisé ;
  • abus de fonction ;
  • détention illégale d’arme à feu et de munitions de quatrième catégorie sans autorisation légale.

Ces faits sont prévus et réprimés par les articles 303 bis 30, 303 bis 32, 389 bis, 389 bis 2 du Code pénal, l’article 17 de la loi relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de drogues et de substances psychotropes, ainsi que l’article 33 de la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption.

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Après leur audition, le juge d’instruction a ordonné le placement en détention provisoire des mis en cause. Cette affaire met en lumière l’ampleur des activités criminelles transfrontalières et l’efficacité des mesures prises par les autorités pour démanteler ces réseaux.

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