L’obtention de visas pour certains pays, notamment ceux d’Europe devient un réel parcours du combattant pour beaucoup d’Algériens, entre incertitude de délivrance ou refus. Beaucoup se tournent vers un marché moins légal, afin d’éviter tout désagrément, et des offreurs de services répondent à l’appel, enfreignant donc la loi.
Certains individus ayant des facilités se permettent donc de profiter de leurs privilèges afin d’instaurer un trafic de visas. C’est dans ce cadre que les services de Police de la wilaya de Mostaganem ont réussi à arrêter tout un réseau criminel qui opérait en délivrant des visas pour l’Europe et ce contre d’importantes sommes d’argent.
Selon le média arabophone Ennahar, c’est grâce à une vérification de passeport que le réseau a été détecté. En effet, au port de Mostaganem que le passeport d’un passager algérien a été vérifié alors qu’il s’apprêtait à embarquer à bord d’un bateau de croisière en direction de Valence. Son visa Schengen, pourtant valide, a attiré l’attention des autorités suite au signalement de l’appareil d’examen.
Le voyageur n’a pas tardé à avouer les faits aux autorités, en affirmant avoir obtenu son visa illégalement contre 100 millions de centimes.
Les autorités mettent la main sur les membres de la bande organisée
Suite aux aveux du voyageur, une enquête a vite débouché sur l’arrestation de plusieurs personnes. Dans un premier temps, deux personnes ont été arrêtées, et la fouille de leur domicile a pu apporter plus d’éléments aux autorités.
La perquisition du domicile du premier suspect avait déjà donné des résultats. Les passeports de cinq autres personnes ont été retrouvés sur les lieux, accompagnés de visas et de 150 euros.
Celle du second suspect est donc venu étoffer le dossier. Les autorités ont retrouvé sur les lieux une bouteille d’oxygène, et plusieurs documents. Ceci dit, le passeport du même suspect contenait plusieurs faux visas, déjà périmés.
Suite à cette investigation, les forces de l’ordre ont donc pu mettre la main sur cinq membres de cette bande, âgés entre 28 et 37 ans, qui ont tous été inculpés pour faux et usage de faux.