Trafic de logements sociaux et sous-location,Casse-tête chinois et impuissance de la loi

Trafic de logements sociaux et sous-location,Casse-tête chinois et impuissance de la loi

Les ventes illégales de logements à caractère social et les rétrocessions continuent de gangrener le secteur de l’habitat et de corrompre les différents programmes destinés à enrayer la crise du logement, réduisant ainsi à néant les efforts déployés par les autorités.

En effet, les communes de la wilaya connaissent depuis des années plusieurs phénomènes liés au trafic d’appartements dont certains appartenant à l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI).

Dans la commune de Gdyel, le phénomène a pris une ampleur telle que le phénomène constitue un vrai casse-tête pour l’office. Le cas de la cité appelée «Cheklaoua 332 logements» est édifiant. Cette cité a connu, ces dernières années, un trafic dense d’appartements, particulièrement la vente dite du «pas-deporte » ainsi que la sous-location.

L’OPGI a traduit en justice plusieurs bénéficiaires et des peines d’emprisonnement avec sursis assorties d’amendes ont été prononcées contre les bénéficiaires originaux, mais il a été impossible de récupérer les biens de l’Etat et chasser les occupants actuels.

Pour mémoire, certains d’entre eux ont payé jusqu’à 220 millions de centimes pour des F3 et 160 millions les F2. Il est donc évident que le litige qui oppose cet office à certains occupants, comme c’est le cas dans cette cité, a une dimension sociale.

De plus, les autorités se sont heurtées, à plusieurs reprises, au refus des habitants qui vont jusqu’à menacer les huissiers de justice de violence, comme nous l’a confié un habitant. Du côté de l’OPGI, on évoque plus de 90 cas d’indus occupants dans la cité «Cheklaoua 332 logements».

En effet, les appartements y ont été achetés par le biais d’une rétrocession ou sous-loués. Des sources affirment que l’exemple de Gdyel et de cette cité s’applique à d’autres communes, où le trafic des appartements à caractère social prend de l’ampleur et constitue un véritable imbroglio pour les autorités, déjà engagées dans d’autres programmes de relogement et d’éradication de l’habitat précaire, sans parler de la lutte contre les constructions illicites qui accaparent de grandes énergies. Mais cela est une autre histoire.

R. Benchikh