Trafic de drogue, Le Maroc inonde Tlemcen et Oran

Trafic de drogue, Le Maroc inonde Tlemcen et Oran

Les quantités du kif saisies ont atteint 56 tonnes

La dernière saisie a été opérée dans la commune de Souani, plus de 507 kg de kif traité provenant du Maroc ont été découverts dans un véhicule.

Les réseaux de trafic de drogue continuent à tomber dans la région ouest du pays. Les services du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen ont réussi, depuis le début d’année en cours, à démanteler 11 réseaux de trafic de drogue composés de dealers de plusieurs pays. Plusieurs de ces réseaux utilisaient, dans leurs différents mouvements et activités, des véhicules portant des plaques d’immatriculation de pays étrangers. La mise à plat de tous ces réseaux a été effective grâce à des enquêtes et des investigations effectuées par les services de la gendarmerie à Tlemcen après la mise en échec de tentatives d’introduction, à travers les frontières ouest du pays d’importantes quantités de kif traité en provenance du Maroc. Les enquêtes ont été menées par les brigades territoriales de la Gendarmerie nationale et la section de recherches (SR) du groupement de wilaya. Le dernier réseau démantelé par la SR, il y a deux semaines, a permis la saisie de 10 quintaux de kif traité près de la bande frontalière et l’arrestation de deux personnes (un Algérien et un Marocain) ainsi que trois autres complices dans la zone d’El Aricha au sud de Tlemcen. Plusieurs localités frontalières de l’Ouest sont, pour ainsi dire, devenues le fief incontestable de tous les trafics, notamment la drogue en provenance du Maroc. En effet, les quantités de kif traité saisies sur le territoire de la wilaya de Tlemcen ont atteint, depuis le début d’année 2013 jusqu’à octobre en cours, plus de 56 tonnes. Ce volume de saisies dans la wilaya représente un record pour la deuxième année consécutive dépassant 64 tonnes en 2012 contre 22 quintaux en 2011 et 42 quintaux en 2010.

Que fait donc la Mekhaznia?

La responsabilité ainsi que la culpabilité du Maroc dans le trafic de drogue sont reconnues par tous les pays du monde. La drogue est partout. «Pourvu que sa commercialisation marche, quels que soient le prix à payer et les chemins à emprunter!» semblent vouloir dire les Marocains investis dans ce créneau dont l’exercice est interdit par les lois du monde entier. Les Mekhaznia ne semblent plus prendre en compte les notions de bon voisinage. En 2013, les unités territoriales de la Gendarmerie nationale de Tlemcen ont saisi 16,25 tonnes de kif traité alors que les unités relevant des gardes-frontières de la wilaya ont saisi 23,6 tonnes. Les quantités saisies par les services des Douanes et dont les affaires ont été traitées par la section de recherches de la Gendarmerie nationale de Tlemcen ont atteint 16,68 tonnes. La dernière opération de saisie de kif traité sur le territoire de la wilaya a été opérée dans la commune de Souani relevant de la daïra de Bab El Assa à quelques encablures de la bande frontalière. Une quantité de 507 kg de kif traité, provenant du Maroc, a été saisie. La drogue marocaine a été dissimulée dans un véhicule portant une plaque d’immatriculation européenne. Un peu partout dans les communes frontalières de Tlemcen, le trafic de drogue est devenu un simple sport vu leur mitoyenneté avec le Maroc et face à la passivité de nos voisins, les Mekhaznia. Les services en charge de la lutte contre le trafic des stupéfiants ont, en 2013, traité 142 affaires de trafic de drogue et arrêté 196 personnes. La wilaya d’Oran n’est pas épargnée par les arrivages des «cadeaux» marocains.

Du kif à l’opium

Les services de la Gendarmerie nationale ont saisi, samedi dernier près d’Oran, 2.755 kilos de kif traité en provenance du Maroc. Ahurissant. Ces dernières années, le Royaume marocain est passé à la vitesse de croisière dans ses «exportations» de son poison vers l’Algérie. Cela va du kif à l’opium. Le Maroc ne s’inquiète pas. Pis encore, le Royaume chérifien s’apprêtait à autoriser la culture du cannabis, et donc aussi sa libre commercialisation et sa consommation. A quels desseins obéissent ces projets du Maroc qui s’est éternisé dans sa politique permissive à l’égard d’un trafic mondialement combattu, le trafic de drogue? Le Palais royal ne manque pas d’ingéniosité quant à fomenter des coups bas contre l’Algérie, question de la déstabiliser par tous les moyens. Les raisons de ces attaques sournoises sont multiples et variées à commencer par la fermeture, en 1994, des frontières. La mesure a été décidée par l’Algérie après que le Royaume ait décidé d’instaurer, sans aucune raison ni aucune explication, le visas aux Algériens désireux se rendre au Maroc. Et depuis, notre voisin de l’Ouest ne cesse d’ingénier dans sa vengeance contre l’Algérie en mettant de l’avant toutes les formes et moyens pouvant «ruiner». Outre le trafic de drogue, la contrebande, le trafic de carburants a fait des ravages. Des centaines et des centaines de milliers de litres d’essence ou de gasoil traversent frauduleusement la frontière, assénant un coup dur à l’économie algérienne.