L’Algérie est en passe de réaliser en 2013 un bilan record en matière de lutte contre le trafic des stupéfiants en comptabilisant rien que durant moins de six mois plus de 50 tonnes de cannabis saisies sachant que, durant toute l’année 2012, les saisies étaient au total de 73 tonnes. Alors que durant les cinq premiers mois de 2013, les saisies de cannabis s’élevaient à 40 tonnes.
Ces statistiques ont été révélées ce lundi par le directeur de la sécurité publique au commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed-Tahar Benaâmane qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale.
Il a précisé, dans le même sillage, que des quantités sont interceptées par les différents services de sécurités quasi quotidiennement durant les deux premières semaines de juin, et dont le bilan fait état de plus de 8,1 tonnes.
Toujours selon le même responsable, les grandes quantités de cannabis sont souvent récupérées dans les régions frontalières avec le Maroc qui est un des principaux producteurs de cette drogue dans le monde avec une production de près de 100.000 tonnes/an.
Cette hausse en quantités de cannabis saisies en Algérie est expliquée par le colonel Mohamed-Tahar Benaâmane par le fait de la grande mobilisation des services de sécurité algériens qui mènent une lutte “implacable” contre le trafic de stupéfiants et la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel.
Il a indiqué que la guerre au Mali a poussé les narcotrafiquants à faire transiter leurs marchandises “coûte que coûte” par l’Algérie vers le Moyen-Orient et l’Europe, quitte à faire usage d’armes lourdes face aux services de sécurité algériens qui les interceptent.
A ce propos, Benaâmane a révélé que ces criminels ont tenté, en vain, de passer par la force des armes à onze reprises entre 2011 et 2012 dans les régions d’Adrar, Béchar et Tindouf tout en tirant la sonnette d’alarme que l’utilisation de la force par les narcotrafiquants pour faire transiter leurs marchandises traduit l’ampleur du problème auquel l’Algérie est désormais confrontée dans le sillage de la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel.