Le chef de la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants à la DGSN, le commissaire divisionnaire Djamel Guessoum a démenti les rumeurs selon lesquelles des officiers et de hauts responsables de la Police seraient impliqués dans le trafic de drogue en Algérie, notamment dans l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran en juin dernier.
Le commissaire divisionnaire Djamel Guessoum a indiqué que les services de sécurité sont parvenus à découvrir l’implication de certains agents de police, de gendarmerie et des douanes qui auraient aidé des réseaux de trafic de drogue à échapper au contrôle, soulignant que le gain facile et l’argent sont en général les plus importants motifs, affirmant que la loi sera appliquée contre toute personne impliquée dans ce genre d’affaires.
Lors de son passage sur le plateau de l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3, le chef de la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants à la DGSN a précisé que tout le monde est égal devant la loi, affirmant qu’il n’y ait aucune distinction entre un agent affilié ou à une quelconque institution lorsqu’il s’agit d’une affaire de drogue ou autre. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que nul n’échapperait à la sanction s’il était impliqué dans une affaire liée au trafic de drogue.
A cet effet, il a fait savoir que les services compétents font des enquêtes sur la base des signes d’enrichissement soudain et rapide et d’autres données.
Par ailleurs, Guessoum a avoué une prolifération du phénomène de trafic et de consommation de drogue en Algérie; qui est devenu d’un pays de transit à un pays de consommation. Pour lui, plusieurs facteurs auraient favorisé la propagation de ce phénomène, entre autres la position géographique, sachant que le pays est situé à proximité des pays du Sahel où le trafic de drogue devient monnaie courante.
L’interlocuteur a indiqué en outre une baisse des quantités du cannabis saisies au cours de ces deux dernières années par rapport à celles de 2012, contrairement aux autres types de drogue, dont “la cocaïne” et “l’héroïne” et les stupéfiants interceptés qui sont en hausse.
Djamel Guessoum a nié toute implication des pharmacies dans les réseaux de trafic de stupéfiants, affirmant que le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO) ait été le premier à tirer la sonnette d’alarme à cet effet.
Il a également révélé que la quantité du cannabis interceptée est passée de 65.000 tonnes en 2012 à 6 tonnes en 2017, ajoutant que les services de police ont saisi ces six dernières années 250 tonnes de cannabis, 3.6 millions de stupéfiants, 12 kg de cocaïne sans compter ,bien entendu, les 701 kg saisis au port d’Oran dans le cadre de l’affaire dite communément “Kamel le boucher”.
Samira Belaâmeri / Traduit par: Moussa. K.