Trafic de devises : cinq cadres d’Air Algérie au banc des accusés Des peines de prison ferme de 30 mois à 5 ans

Trafic de devises : cinq cadres d’Air Algérie au banc des accusés Des peines de prison ferme de 30 mois à 5 ans

L’affaire de trafic des devises étrangères, dans laquelle sont impliqués plusieurs cadres d’Air Algérie, revient sur le devant de la scène. Le tribunal criminel de la cour d’Alger a rouvert, jeudi dernier, ce dossier avec au banc des accusés pas moins de six cadres d’Air Algérie.

Pour rappel, ces six accusés ont été condamnés antérieurement par le pôle pénal de Sidi M’hamed à des peines allant de 30 mois à 5 ans de prison ferme pour constitution d’association de malfaiteurs, non-respect de la législation et de la réglementation relatives au change et à la circulation des capitaux de et vers l’étranger et abus de pouvoir.

Ainsi, la chambre a prononcé des peines allant de 1 à 5 ans de prison ferme à l’encontre de cinq individus impliqués dans l’affaire de trafic de devises vers l’étranger.

La chambre criminelle a confirmé donc le verdict prononcé par le pôle pénal de Sidi M’hamed à l’encontre des cinq mis en cause, dont l’accusé principal dans l’affaire, Moumene Abdelkader, connu sous le surnom de «Tayson», et condamné à 5 ans de prison ferme.

La chambre criminelle a également confirmé la peine de 30 mois de prison ferme à l’encontre de Benabid Essayd (directeur de la programmation des stewards pour les vols), Saadou Kamel (chef des stewards) et Hawa Ahmed (chauffeur de bus chargé du transport de l’équipage et des stewards).

Concernant l’accusé Belamri Mustapha, passager chargé de faire sortir l’argent de l’aéroport, la peine a été commuée de 2 à 1 an de prison ferme, alors que le sixième a été acquitté. Selon l’arrêt de renvoi, les services de sécurité avaient réussi, en août 2009, au niveau de l’aéroport Houari-Boumediene, à faire avorter une opération de trafic d’un montant de 595 000 euros dissimulés dans des gilets de sauvetage à l’avant de l’avion programmé pour le vol d’Istanbul (Turquie). Les six accusés, y compris le steward, le programmateur des stewards et le chauffeur du bus étaient chargés de sécuriser l’entrée et la sortie des fonds de l’aéroport Houari-Boumediene.

Ces derniers ont avoué avoir mené plusieurs opérations dans ce cadre dont le trafic de 300 000 euros vers la Turquie. Il est à souligner, à ce propos, que depuis l’année dernière, plusieurs tentatives de passage frauduleux de grosses sommes en devises, par des fonctionnaires d’Air Algérie, ont été déjouées par les services de sécurité.

De nombreux agents de la douane ont été également appréhendés en flagrant délit de vol d’affaires de passagers. Ces arrestations ont été rendues possibles grâce à la surveillance serrée à l’aide d’appareils très sophistiqués, tels les scanners et les caméras de surveillance installés récemment au niveau de l’aéroport international d’Alger. Depuis, les scandales se succèdent.

Au moindre doute, les avions sont perquisitionnés car la loi stipule que le plafond de la somme d’argent fixé aux voyageurs est de sept mille euros, alors que les autres transferts doivent passer par la banque afin de faire sortir du pays n’importe quelle somme d’argent en devise.

A. S